Au cours des assises du Congrès du Cobalt en Turquie, organisées à Istanbul, la République démocratique du Congo via sa ministre des mines a fixé les participants sur l’approche de l’industrie de fabrication des batteries à l’aide notamment du cobalt dont elle dispose de très grandes réserves.
Devant près de 250 participants venus de plusieurs pays du monde, la ministre des mines de la RDC, Antoinette N’samba Kalambayi, a fait savoir que son pays a un sol et sous-sol riches dotés d’une diversité des minerais qui répondent au défi de la transition énergétique pour sauver l’humanité. Elle a cité dans cette dynamique de fabrication des batteries électriques, le cobalt, le cuivre, le nickel, le lithium pour répondre à la priorité de la transition énergétique.
Dans cette lancée, la RDC a entrepris l’exploration des ressources naturelles en cours, dans le but de connaître et déterminer, pas seulement la quantité mais également la valeur des minerais qu’elle dispose. Ainsi, le pays sera en mesure de stimuler la croissance mondiale et répondre à la demande mondiale en Cobalt.
Pour y parvenir, à en croire la ministre des mines, la RDC a levé l’option de développer une chaîne de valeur pour la production des batteries de véhicules électriques et cette chaîne devrait être contrôlée à partir de l’extraction, la transformation, la fabrication jusqu’à l’assemblage.
Dans ce but, la RDC a signé un accord bilatéral avec la Zambie. Pour faciliter le développement du projet, un autre accord a été signé entre la RDC, la Zambie et les USA. Dans le souci de réaliser les objectifs assignés du projet, il a été créé à la faculté de Polytechnique de l’université de Lubumbashi, un Centre Africain d’excellence spécialisé pour la formation et la recherche en chimie et technologie des batteries en RDC.
Par ailleurs, dans son adresse devant les congressistes, Antoinette N’samba Kalambayi a exprimé une inquiétude selon laquelle, après avoir participé à plusieurs rencontres notamment aux USA, Canada, Japon, France, Suisse, organisées pour l’atteinte de la neutralité carbone à l’horizon 2050 ainsi se garantir de l’approvisionnement en minéraux critiques, elle constate que tout se fait en dehors des pays producteurs en lieu et place d’intégrer de les intégrer, cela pour éviter certains dangers comme les conflits armés, les guerres.
La ministre des mines n’a pas oublié de relever dans son discours, les critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance qui devront également être pris en compte dans la matérialisation du projet en cours en ce qui concerne l’exploitation industrielle et artisanale, d’où la nécessité du respect de la gestion d’impact environnemental.
Sur le plan social, les dispositions nécessaires ont été prises notamment, la redevance minière repartie 50% Trésor public, 25 % pour les provinces, 15% pour ETDs et 10 % de FOMIN auquel s’ajoute la dotation de 0,3% de chiffre d’affaires des entreprises.
Le Congrès du cobalt a été organisé du 09 au 11 mai 2023 à Istanbul en Turquie.
Pour MINES.CD, Stéphie MUKINZI depuis Istanbul