Au cours de la quatre-vingt-dix-neuvième réunion du Conseil des ministres du gouvernement, tenue vendredi 19 mai à la Cité de l’Union africaine, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi est revenu sur les détails de sa visite d’État effectuée dans la capitale botswanaise, Gaborone, du 09 au 12 mai dernier.
Comme souligné par lui-même, cette visite a été l’occasion pour la République démocratique du Congo et le Botswana, de raffermir les liens historiques d’amitié et de coopération existant entre les deux pays, qui en plus d’abriter le siège de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), lui a permis de visiter selon les us et coutumes de cette communauté sous-régionale dont il assure la présidence au cours de l’exercice 2023.
« Le Botswana mondialement reconnu pour ses performances dans le secteur minier, particulièrement celui du diamant dont il est premier producteur en volume et en valeur, et conformément à sa volonté qu’il a plusieurs fois exprimé d’accélérer l’industrialisation de notre économie en ayant pour objectif qui relève de l’industrie minière de créer et d’accroître les chaînes des valeurs », a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, lors de la lecture du compte-rendu de cette réunion gouvernementale.
À en croire ses propos, la mission de Gaborone a offert à la délégation congolaise la possibilité de s’imprégner de l’expérience botswanaise en la matière, notamment au COPIREP qui a récemment élaboré un plan de relance des activités de la Minière de Bakwanga (MIBA), une entreprise du portefeuille de l’État spécialisée dans la production du diamant, aujourd’hui vivant totalement en détresse.
« Sachant que le plan de relance initialement élaboré et validé par les différentes parties prenantes est encore perfectible, il a rappelé la nécessité qu’il y a pour toute initiative allant dans le sens de régénérer, d’améliorer et d’optimiser notre industrie, en vue d’améliorer l’économie de notre pays, de veiller à s’appuyer sur les modèles existants particulièrement ceux des pays où des économies revêtant des caractères similaires au nôtre », a expliqué Patrick Muyaya sur les antennes de la télévision nationale.
Dans le but de matérialiser la relance de la filière de diamant en République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi a instruit Adèle Kahinda, ministre du Portefeuille, d’accélérer le processus de transformation de la société SACIM, en société anonyme avec administration et ce, conformément aux instructions données au cours de la quarante-cinquième réunion du Conseil des ministres tenue le 21 août 2020.
Pour rappel, alors que la société étatique de diamant MIBA est pratiquement par terre et à l’agonie, lors de son séjour à Gaborone, Félix-Antoine Tshisekedi avait ouvertement exprimé sa volonté de s’inspirer du modèle botswanais pour relancer la filière diamantifère en République démocratique du Congo.
En visitant la mine à ciel ouvert de Jwaneng – unité minière résultant d’une joint-venture entre l’État botswanais et le major du diamant, De Beers – située à 150 kilomètres de Gaborone, capitale du Botswana, le Président Félix-Antoine Tshisekedi et sa suite composée des experts impliqués dans la relance de la MIBA et le COPIREP, ont voulu comprendre tout le processus de production, traitement et exportation ainsi que les équipements et l’organisation du secteur.
A cet effet, le Chef de l’État congolais, « conquis » par le modèle botswanais, pour ce qui est de l’organisation de la filière diamant, a émis le vœu de le dupliquer en République démocratique du Congo, notamment à travers la relance de la MIBA.
Monge Junior Diama