Le président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi a declanché le processus pour la renégociation du contrat sino-congolais signé en 2008 entre l’État congolais et le groupement des entreprises chinoises (GEC).
Cette décision est annoncée à la 99ème réunion du conseil des ministres présidé vendredi 20 mai par Félix Tshisekedi à la cité de l’union africaine, a rapporté le porte parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Faisant même l’objet de l’un des points de sa communication, le Président de la République a rappelé que lors de ses précédentes communications, il avait fait part aux membres du conseil de conclusions alarmantes de plusieurs structures étatiques sur la mise en œuvre de la convention de collaboration signé entre le groupement des entreprises chinoises et notre pays le 17 septembre 2007, face à ces conclusions, il avait instruit les membres du gouvernement directement concernés par ce dossier, de travailler conjointement avec son cabinet ainsi la société civile sur les points spécifiques devant faire l’objet de discussions avec la partie chinoise en vue de rééquilibrage de ces accords pour le rendre véritablement gagnant-gagnant.
« Le président de la République a informé les membres du conseil que cette équipe du travail a déposé ses conclusions, ce qui permet de lancer dans les prochains jours les discussions avec nos partenaires chinois. », a fait savoir le Ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya.
De ce fait, le président Tshisekedi a laissé entendre que « l’objectif visé est de consolider et d’élargir davantage la coopération sino-congolaise en s’appuyant sur des bases saines garantissant les principes du respect mutuel, d’équité, de transparence, profitable à la fois au peuple congolais et au peuple chinois ».
Cependant, les modalités de faisabilité de ce processus de renégociation de ce grand contrat minerais contre infrastructures entre la RDC et la partie chinoise sont également élucidées.
« C’est pourquoi, il a instruit les ministres concernés pour les négociations prochaine de l’avenant à la convention de collaboration, en l’occurrence le ministre d’État, ministre des infrastructures ; le ministre d’État, ministre du budget ; le ministre des finances et la ministre des Mines; ainsi que son cabinet, tous membres du comité stratégique constitué à cet effet, de contenir et d’organiser avec la partie chinoise dans un bref délai, l’agenda des discussions et de la signature du futur avenant. Le comité stratégique sera appuyé dans cette tâche par l’expertise de la Gecamines, de l’inspection générale des finances (IGF) et de l’agence de pilotage de coordination et de suivi de convention de collaboration signé entre la RDC et les partenaires privés (APCSC) et l’initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE). », a expliqué Muyaya.
Dans un récent rapport de l’inspection générale des finances (IGF), la partie chinoise avait été mise en cause. Il lui est reproché d’avoir plus profité de ce contrat que ses partenaires congolais.
La partie chinoise représentée par GEC a depuis la mise en œuvre de ce contrat réalisé des bénéfices d’une hauteur estimé à plus 2 milliards USD contre moins de 800 millions USD investis dans la construction des infrastructures au profit de la RDC, ce qui démontre un déséquilibre sans précédent dénoncé par certaines structures de la société civile, d’où la nécessité de la renégociation.