Le gouvernorat du Nord-Kivu a annoncé la reprise effective des activités minières dans certaines zones jadis occupées par les rebelles du M23 et ce, après la reprise de contrôle de ces régions par l’armée régulière.
C’est ce qui est annoncé dans un communiqué officiel lu en date du 09 mai dernier par le porte-parole du gouvernement provincial du nord-Kivu, le lieutenant colonel Ndjike Kaiko Guillaume.
Selon ce communiqué, les acteurs intervenants dans les chaînes d’approvisionnement minières sont invités par le gouvernement provincial à reprendre du travail dans leur secteur d’activités.
Parmi ces zones d’exploitation, il y a plus particulièrement celle de Masisi, autrefois occupée par les terroristes du M23 et qui est désormais sous contrôle des forces de défense nationale qui ont milité afin de débouter l’ennemi hors d’état de nuire et ainsi réaménager cette zone importante pour l’exploitation minière.
Le même document fait mention de la distribution conjointe avec les partenaires du gouvernement, des matériels de traçabilités dans tous les sites miniers validés, une façon de rassurer aux acteurs oeuvrant dans ces zones.
La guerre du M23, une guerre minière
Lors d’une interview datant de mars dernier, Alexis Muhima, leader du groupe thématique mines et hydrocarbures au sein de la société civile du Nord-Kivu dénonçait l’exploitation illicite des minerais congolais par les rebelles qui s’étaient érigés en maîtres des lieux dans ces localités.
À titre de rappel, il en ressortait d’un briefing du ministre de l’industrie Julien Paluku, datant du 05 décembre de l’année dernière des informations importantes sur les enjeux économiques cachés derrière la guerre de l’Est. À Kishishe par exemple, selon Julien Paluku, l’armée rwandaise poursuivait la mine de SOMIKIVU qui détient le minerai de fabrication de fusée et le coltan dans la zone de Masisi.
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Marcus Kasembe