Deux jours après son arrivée en Chine, le Chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, a été reçu ce vendredi 26 mai au Palais du peuple de Beijing, par son homologue chinois, Xi Jinping.
Cette rencontre entre les deux Chefs d’État intervient dans un contexte où la République démocratique du Congo et son partenaire dit traditionnel, la Chine, cherchent à relancer un une coopération représentant des dizaines de milliards de dollars américains d’échanges annuellement.
Dans leur déclaration conjointe, les gouvernements congolais et chinois ont convenu de procéder à des examens réguliers de leur coopération dans l’industrie minière et de régler les différends connexes par le biais de « négociations amicales ». A cet effet, les relations bilatérales sino-congolaises seront transformées en un partenariat de coopération stratégique global.
Ce même vendredi, le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi et son homologue, Xi Jinping ont présidé, la cérémonie de signature de plusieurs mémorandums et protocoles d’accords, a constaté MINES.CD.
Ces mémorandums concernent notamment, l’investissement et l’exploitation écologique des ressources naturelles, l’échange et la coopération en matière d’information, ainsi que la coopération dans le développement de l’économie numérique.
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Des milliards de fonds nouveaux et promis, le double de sa participation dans SICOMINES… ce que désire la RDC
Le contrat sino-congolais « minerais contre infrastructures » estimé à plus de 6 milliards de dollars américains fut signé en 2008, entre la République démocratique du Congo et un groupe d’entreprises chinoises. La signature de ce partenariat a fait de la Chine, la principale destination de la plupart des minerais provenant du territoire congolais.
Depuis quelques mois, considérant ce contrat comme étant un « bradage », Félix-Antoine Tshisekedi s’est montré très hostile, tout en demandant sa révision.
Selon l’accord, les entreprises chinoises étaient censées construire des infrastructures à une valeur de 3 milliards de dollars américains, financées par le produit d’une entreprise de cuivre et de cobalt de 3,2 milliards de dollars américains connue sous le nom de la SICOMINES.
Alors que la mine fonctionne depuis des années, moins d’un tiers des fonds de développement ont été décaissés, selon le gouvernement congolais. Le Congo demande des milliards de fonds nouveaux et promis et plus que le double de sa participation dans SICOMINES.
Le directeur de la communication du Président congolais, Eric Nyindu Kibambe, a indiqué devant la presse à Pékin que « les négociations sur une refonte de l’accord se déroulent à merveille et devraient être achevées d’ici la fin de l’année. Le Congo veut que l’accord soit d’État à État, et non entre le Congo et les entreprises ».
Pour sa part, la Chine a, dans un communiqué conjoint rendu public ce vendredi et consulté par MINES.CD, déclaré qu’elle pousserait ses entreprises à « accélérer les projets d’infrastructure déjà convenus » et « encouragerait les entreprises à investir dans de nouvelles initiatives de développement de la chaîne de valeur des batteries énergétiques au Congo ».
La même source a également révélé que les deux nations poursuivront leur coopération dans plusieurs autres domaines dont principalement ceux de l’agriculture, des hydrocarbures, de la santé, de la défense et de la sécurité.
Pékin s’engage à accompagner le processus de paix en RDC
Devant la presse à Pékin, Erik Nyindu Kibambe a rappelé que la République démocratique du Congo accuse son voisin le Rwanda de soutenir un groupe rebelle qui a contribué à une catastrophe humanitaire et a demandé à la Chine d’utiliser son rôle aux Nations unies pour faire pression sur le pays.
Selon le communiqué conjoint sino-congolais, consulté par MINES.CD, il est indiqué que la Chine s’est engagée à soutenir les pourparlers de paix régionaux pour mettre fin au conflit dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
En outre, la République démocratique du Congo est également en train de finaliser les négociations avec CMOC pour augmenter les paiements de redevances de sa coentreprise de mine de cuivre et de cobalt Tenke Fungurume avec la société minière d’État Gécamines. Des responsables de la Gécamines sont également du voyage.
Monge Junior Diama