Les statistiques du rapport annuel 2022, récemment rendues publiques par le ministère congolais des mines, ont révélé que tout au long de l’année dernière, les exportations de diamants ont rapporté plus de 145,9 millions de dollars américains à la République démocratique du Congo.
A en croire les informations contenues dans ce rapport, dont une copie est parvenue à la rédaction de MINES.CD, en 2022, les exportations de diamants vers la République démocratique du Congo représentaient 11.683.439,31 millions de carats. En même temps, au cours de la même période, la production artisanale de diamant a été évaluée à 7.353.996,44 millions de carats, générant à la République démocratique du Congo un montant estimé à plus de 83,7 millions de dollars américains.
Quant à la production industrielle de diamants, le même document a renseigné que la production industrielle enregistrée au cours de l’année dernière est de 4.322 747,97 millions de carats, rapportant des revenus chiffrés à 62,3 millions de dollars américains.
Avec ses 37,34% en quantité, MIABI est en tête des exportations minières artisanales de diamants par compteur en 2022, il est secondé par AMAZONA avec ses 25,40%, qui, à son tour est suivi par MALABAR et ses 20,19%, ainsi que SAGA qui compte 17,07%.
Quant aux exportations de diamants extraits industriellement en 2022, la Société Anhui-Congo d’Investissement Minier (SACIM) est largement en tête devant les différentes autres entreprises. Au cours de la même période, les Emirats Arabes Unis avec 50,04% en quantité sont devenus les premiers exportateurs de diamants par pays de destination, suivis de la Belgique avec 46,34%, de l’Inde avec 3,58%, de l’Israël avec 0,03%, du Canada avec 0,003% et des États-Unis avec 0,001 %.
Pour rappel, alors que la société étatique de diamant, MIBA, est pratiquement par terre et à l’agonie, lors de son séjour à Gaborone, Félix-Antoine Tshisekedi avait ouvertement exprimé sa volonté de s’inspirer du modèle botswanais pour relancer la filière diamantifère en République démocratique du Congo.
En visitant la mine à ciel ouvert de Jwaneng – unité minière résultant d’une joint-venture entre l’État botswanais et le major du diamant, De Beers – située à 150 kilomètres de Gaborone, capitale du Botswana, le Président Félix-Antoine Tshisekedi et sa suite composée des experts impliqués dans la relance de la MIBA et le COPIREP, ont voulu comprendre tout le processus de production, traitement et exportation ainsi que les équipements et l’organisation du secteur.
A cet effet, le Chef de l’État congolais, « conquis » par le modèle botswanais, pour ce qui est de l’organisation de la filière diamant, a émis le vœu de le dupliquer en République démocratique du Congo, notamment à travers la relance de la MIBA.
De son côté, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, révélait que la mission de Gaborone a offert à la délégation congolaise la possibilité de s’imprégner de l’expérience botswanaise en la matière, notamment au COPIREP qui a récemment élaboré un plan de relance des activités de la Minière de Bakwanga (MIBA), une entreprise du portefeuille de l’État spécialisée dans la production du diamant, aujourd’hui vivant totalement en détresse.
Dans le but de matérialiser la relance de la filière de diamant en République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi avait instruit Adèle Kahinda, ministre du Portefeuille, d’accélérer le processus de transformation de la société SACIM, en société anonyme avec administration et ce, conformément aux instructions données au cours de la quarante-cinquième réunion du Conseil des ministres tenue le 21 août 2020.
Monge Junior Diama