Dans sa correspondance adressée à la ministre des Mines et en ampliation au Président de la République, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) s’oppose à l’arrêté ministériel portant attribution du permis partiel d’exploitation de lithium accordé à la filiale Australienne DATHCOM SA, active en République démocratique du Congo dans le cadre du projet Manono, à Tanganyika et ce, « malgré la contestation formulée par la COMINIÈRE S.A, société de l’État congolais, contre les éléments d’étude de faisabilité du Permis de Recherche (PR) 13359 relatif aux mines de lithium de Manono portée par la société AVZ ».
L’association de Georges Kapiamba dit déplorer « le fait que les responsables de la direction des mines et ceux du Cadastre minier, qui ont analysé ladite étude, n’aient pas mieux défendu les intérêts de l’État congolais (COMINIÈRE SA) ».
Toujours dans sa correspondance, l’ACAJ recommande à Antoinette N’samba notamment la suspension de cette décision portant attribution du permis d’exploitation partiel à DATHCOM SA ; d’ordonner une enquête crédible sur les circonstances qui ont déterminé les responsables de la direction des mines et ceux du Cadastre minier à sacrifier les intérêts de la RDC « en ignorant délibérément les griefs pertinents de la COMINIÈRE SA contre l’étude de faisabilité ».
Dans la même foulée, ACAJ encourage une concertation entre la ministre des mines et sa collègue du portefeuille ainsi que celle de la Justice « en vue de mettre en place une commission d’experts indépendants devant procéder à la révisitation du contrat de joint-venture DATHCOM SA dans l’intérêt de l’État congolais ».