Plus de 60% de recettes du gouvernement provincial du Haut-Uélé ont pour sources, les différentes taxes payées par la société minière, Kibali Gold, qui a installé son quartier général dans le territoire de Watsa. L’activité de Kibali Gold est perçue comme « une manne pour l’économie locale ».
Kibali Gold est une multinationale, fruit d’un partenariat entre le canadien, Barrick Gold, le sud-africain, Anglo Gold Ashanti, et l’entreprise du portefeuille de l’État congolais, la Société Minière Kilo-Moto (SOKIMO), dont elle a hérité les gisements.
Les opérateurs économiques de Durba où Kibali Gold exploite l’or, témoignent de la satisfaction qu’ils tirent de la relation entretenue avec cette multinationale. Toutefois, le chef du secteur, Dieudonné Kibali Surur, a souhaité que « la société recrute de plus en plus de sous-traitants locaux ».
À ce jour, le personnel congolais représente 93% de la masse salariale à Kibali Gold, a affirmé Cyrille Mutombo, directeur pays de Barrick. Il a soutenu que son entreprise s’assure que « ces personnes aient non seulement accès à de bonnes conditions de travail mais qu’elles progressent dans l’entreprise ».
L’une des mines les plus automatisées du monde
Situé à quelques dizaines de kilomètres de l’aéroport de Doko, les sites minières à ciel ouvert émerveillent la vue de tous ceux qui empruntent la voie aérienne de ces contrées de la province du Haut-Uélé à plus de 200 kilomètres du poste frontalier d’Aru avec l’Ouganda.
Kibali Gold a une dizaine de titres miniers repartis sur 6 ETD, qui pour la plupart appartenaient à la SOKIMO. Avec une production qui s’élève à 812,152 onces d’or en 2021, c’est de là que provient le gros de l’or industriel exporté par la République démocratique du Congo surtout depuis que la société Banro connaît des difficultés de production.
« Nous avons construit une infrastructure moderne, qui est la mine la plus automatisée d’Afrique pratiquement et l’une des plus automatisées du monde. Notre mine a un potentiel à ciel ouvert et aussi une exploitation en souterrain. Et ce que nous faisons pour ce qui est du souterrain, nous avons des machines automatiques qui opèrent pratiquement en surface. Ça réduit le nombre des personnes qui doivent descendre sous terre, ça les protège contre les différents risques », a fièrement déclaré Cyrille Mutombo.
En dépit de l’envahissement de sa zone minière par des orpailleurs artisanaux, Kibali Gold prévoit son extension au plus loin toujours dans la partie Nord-Est du pays.
Marcus Kasembe