La majorité de localités du territoire de Lubero dans la province du Nord-Kivu est sous le contrôle des miliciens qui y exploitent illégalement les minerais en l’absence des forces armées de la République Démocratique du Congo dans la région.
Ces assaillants profitent de l’absence des FARDC pour y « extraire des minerais dans les différents carrés miniers ».
Selon la société civile, au Sud-Ouest de Lubero par exemple, au moins 75 % du groupement Tama ou encore 95 % du groupement Itala sont occupés par le groupe des miliciens du Front patriotique pour la paix/armée du peuple (FPP/AP).
Dans la partie Nord-Ouest de Lubero, l’Union des Patriotes pour la Libération du Congo (UPLC) occupe au moins 8 villages de la chefferie des Baswagha.
Dans le même sens, les groupes Maï-Maï « Léopards » et « Ngolenge » se partagent l’occupation de 13 villages sur la côte Ouest du Lac Edouard.
Les Maï-Maï Simba, Kifagiyo et l’Union des Patriotes pour la Libération et la Démocratie occupent au moins vingt villages dans le secteur de Bapere.
De son côté, l’administrateur du territoire de Lubero, colonel Alain Kiwewa, a après avoir été contacté, confirmé ces informations et plaide pour le déploiement de l’armée dans ces zones.
Pour sa part, la société civile de la région indique que cette situation affecte l’économie de Lubero, renseigne la source.
« L’on enregistre plusieurs conséquences socio-économiques notamment : l’abandon des unités de production comme les champs, les activités d’élevage, des plantations et les carrés miniers. Les échanges commerciaux sont paralysés, les villages incendiés ou abandonnés et la non-scolarisation des enfants », a dit le président de la société civile de Lubero, Georges Katsongo.
Luinyx