La gouverneure intérimaire du Kasaï Oriental a plaidé pour un climat de travail apaisé face au débrayage des travailleurs de la Société Anhui-Congo d’investissement minier (SACIM), qui réclament le payement de quatre mois d’arriérés de salaire.
« Face à cette situation, nous avons émis le vœu de voir le personnel de cette entreprise reprendre le travail. Nous l’avons invité au calme. Nous lui avons promis notre implication personnel dans ce dossier en saisissant les instances nationales pour une solution durable », a indiqué la gouverneure Julie Kalenga Kabongo, qui a échangé vendredi dans la salle de réunions du gouvernorat de province à Mbujimayi, chef-lieu de cette partie de la RDC, avec une délégation de la SACIM.
L’autorité provinciale qui voulait s’enquérir de la situation des travailleurs de cette entreprise sino-congolaise d’exploitation du diamant, a été informée par le délégué syndical Moïse Kasonga, qu’il était question pour les employés, de toucher la totalité de quatre mois d’arriérés, tout en déplorant le fait que cette situation s’est empirée depuis le dernier arrêté signé par le ministre de tutelle suspendant la vente du diamant à Mbujimayi.
« Nous avons montré à l’autorité comme quoi, il y a de cela 10 ans, jour pour jour, que la SACIM est là et le personnel n’a jamais connu d’impaiement. C’est tout dernièrement, avec l’arrêté de la ministre des Mines qui nous impose de vendre notre produit, donc le diamant, à Kinshasa sous encadrement du Centre d’évaluation, d’expertise et de commercialisation des substances précieuses (CEEC), avec un nombre très réduit des soumissionnaires, qui a fait que nos recettes ont sensiblement baissé, au point que nous sommes maintenant en difficulté », a déclaré pour sa part, M. Jean-Marie Tshikuna, coordonnateur adjoint de la SACIM.
« On avait déjà averti les autorités, on avait tiré la sonnette d’alarme pour montrer que cet arrêté réduit les acheteurs et est une contradiction du code minier qui donne la liberté à chaque entreprise avec titre minier, de vendre son produit au client de son choix », a-t-il ajouté, tout en soulignant que son entreprise ne négocie pas avec les acheteurs qui leur sont imposés.