Au cours d’une interview exclusive accordée à MINES.CD, Bienvenue Matanda, coordonnateur provincial du mouvement citoyen Filimbi et chercheur minier, a estimé que des mesures répressives doivent urgemment être appliquées contre toute personne impliquée dans la fraude et la corruption dans le secteur minier en RDC.
Selon lui, les mesures à prononcer contre les individus liés au détournement de fonds du secteur minier, doivent être une condamnation ou un jugement conformément à la loi.
« Il est inadmissible de laisser un tel individu marcher librement dans le pays et d’autres nations en toute impunité […] C’est important que l’État prenne ces dossiers afin de rétablir le pays sur les bons rails parce que les citoyens congolais en souffrent. Le secteur minier est le seul qui génère autant de bénéfices qui peuvent permettre à la construction des routes, des hôpitaux », a-t-il déclaré.
Bienvenue Matanda a établi une comparaison entre la gestion du secteur minier conformément au code minier datant de 2002 et celui de 2018. En même temps, il a mis en exergue les réalités désastreuses qui se poursuivent dans le secteur minier, à l’exemple d’une série de détournements au sein de la Générale des carrières et des mines (Gécamines).
« La RDC était devenue une jungle où le plus fort s’accaparer du gros butin. Oui, Kabila a géré avec des citoyens congolais qui devraient faire leurs devoirs dans le secteur minier quand vous voyez le secteur minier, il y a quelque chose qui n’a pas marché. À qui la faute ? C’est aux personnes qui devraient réguler le secteur minier afin d’éviter tous ce désordre depuis 2002. On a modifié notre code minier en 2018, pensant que cela allait changer mais on se retrouve dans le même cas que les antécédents », a-t-il poursuivi.
Il a évoqué également le plein potentiel du secteur minier de la RDC permettant de financer un nombre conséquent des projets d’infrastructures tels que des écoles, hôpitaux mais aussi la construction des routes et pleins d’autres grâce aux revenus des minerais qui représentent 70 % du budget national. Ce secteur garantit l’amélioration des conditions de vies des citoyens congolais.
Par ailleurs, le coordonnateur de Filimbi a laissé entendre que les fonds provenant du secteur minier sont vastes et qu’ils peuvent financer le processus électoral sans passer par des dettes à l’étranger afin d’éviter des arriérées colossaux empêchant le développement et l’épanouissement du pays.
Bienvenue Matanda a également profité de cette occasion pour mettre la lumière sur le combat mené actuellement par la société civile congolaise.
« Il y a plusieurs actions que la société civile doit mener. La société civile est là pour tirer la sonnette d’alarme et doit mettre la pression comme c’est le cas avec le dossier des royalties avec monsieur Dan Getler et aussi le cas des avancées fiscales de la Gécamines malheureusement cela n’a pas profité à la Gécamines à cause d’un groupe d’individus, ça occasionnait un manque énorme pour la République », a renchéri cet activiste de la société civile.