Les organisations de la société civile AFREWATCH et ADDL ont récemment tiré la sonnette d’alarme sur la situation désastreuse qui prévaut dans le village de Noa, situé dans la province du Lualaba en République Démocratique du Congo (RDC).
Dans un communiqué conjoint daté du 30 décembre, AFREWATCH et ADDL rappellent que depuis l’installation de l’usine de traitement du cuivre et du cobalt de la société LUILU RESOURCES en 2022, les habitants du village de Noa subissent les conséquences néfastes de l’activité minière, mettant en péril leur santé et leur environnement.
À les en croire, les témoignages recueillis auprès des populations locales sont accablants. Les habitants de Noa sont exposés quotidiennement à des niveaux de pollution élevés, notamment à cause de la poussière et des émissions d’acide provenant des activités minières. Ces conditions ont entraîné une dégradation significative de leur santé, avec une augmentation des cas de maladies respiratoires, de troubles cutanés et d’autres problèmes.
Par ailleurs, ces ONG soulignent que les activités minières ont des conséquences désastreuses sur l’environnement. Les terres agricoles sont polluées, les cours d’eau sont contaminés et la biodiversité locale est menacée. Les habitants de Noa, qui dépendent en grande partie de l’agriculture pour leur subsistance, voient leurs moyens de survie compromis.
Face à cette situation alarmante, les organisations AFREWATCH et ADDL ont appelé les autorités compétentes à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à cette catastrophe écologique et sanitaire. Elles demandent notamment à l’entreprise LUILU RESOURCES de prendre ses responsabilités en mettant en œuvre les mesures d’atténuation prévues dans son plan de gestion environnemental et social (PGES).
Les autorités provinciales du Lualaba sont également invitées à coordonner les actions des différents services concernés pour s’assurer que LUILU RESOURCES respecte la réglementation environnementale et qu’elle indemnise les victimes.
Les organisations de la société civile appellent également la communauté internationale à se mobiliser en soutien aux populations affectées par cette catastrophe écologique. Pour elles, il est impératif de mettre en place des mécanismes de contrôle et de surveillance efficaces pour prévenir de tels drames à l’avenir.
Pierre Kabakila