Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a lancé ce jeudi 22 juin un appel à plus d’investissements en RDC notamment dans le secteur énergétique. L’appel a été lancé en marge du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui s’est ouvert ce jeudi 22 juin à Paris, capitale de la République française, rapporte le site web de la Primature.
Le chef de l’exécutif a pris part à une table ronde présidentielle sur l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA) organisée par la Banque africaine de développement (BAD).
Jean-Michel Sama Lukonde a présenté les opportunités qu’offre la République démocratique du Congo en tant que « pays solution sur les questions climatiques ».
Soutenir le projet Inga
« Nous voulons qu’à côté de cette structuration que vous avez faite en termes d’accompagnement des projets, nous ayons plus d’investisseurs. Inga, c’est un grand projet intégrateur. Au départ nous voulions une demande de 13 milliards USD. Aujourd’hui, la première phrase pourrait demander 7 milliards USD. Et donc, nous avons à côté, des investisseurs privés, qui pourront nous accompagner, de manière que nous ayons l’alternative en termes d’énergie pour nos populations », a expliqué Jean-Michel Sama.
« Qui dit énergie, dit eau pour ces populations. Et qui dit énergie, dit industries, agriculture, transformation au niveau local pour l’amélioration de la chaîne de valeur, surtout que nous intervenons dans notre rôle de pays solution, avec les minerais dans la transition énergétique, dans la fabrication des batteries électriques. Donc il y a de grandes attentes de ce côté. Et nous espérons que vous serez à côté pour atteindre cet objectif », a ajouté Jean-Michel Sama Lukonde.
AGIA est une solution cohérente, inclusive et pratique pour accélérer la réalisation de l’objectif de zéro émission nette. L’objectif de l’alliance est de mobiliser 10 milliards USD auprès des secteurs privés pour financer les infrastructures vertes en Afrique.
La BAD compte lever 500 millions de dollars pour la préparation et le développement des projets, ce qui permettra de catalyser l’investissement privé visé, à hauteur de 10 milliards USD pour des infrastructures vertes et résilientes en Afrique.
Du sommet pour un nouveau pacte financier mondial
Organisé par la France, le sommet pour un nouveau pacte financier mondial se tient les 22 et 23 juin 2023, au Palais Brongniart, à Paris. Une rencontre internationale de haut niveau conçue pour guider la manière dont toutes les parties prenantes travailleront ensemble dans les prochaines années.
Pour António Guterres, secrétaire général des Nations unies, « le système financier mondial actuel, qui gère quelque 300 000 milliards USD d’actifs financiers, n’est tout simplement pas adapté ». « Les poly-crises actuelles aggravent les chocs subis par les pays en développement, en grande partie à cause d’un système financier mondial injuste, à court terme, sujet aux crises et qui exacerbe encore les inégalités », a-t-il déclaré.
Le but de ce sommet est de relever simultanément les défis du changement climatique, de la protection de la biodiversité et de la lutte contre les inégalités pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD).
Ce sommet vise ainsi à faire un point d’étape sur « toutes les voies et moyens d’accroître la solidarité financière avec le Sud ». Les quatre grands objectifs sont de leur redonner un espace budgétaire, d’y favoriser le développement du secteur privé, d’encourager l’investissement dans les infrastructures « vertes » et de mobiliser des financements innovants pour les pays vulnérables au changement climatique.