La République démocratique du Congo a récemment pris des mesures importantes pour promouvoir la transition énergétique et réviser ses contrats miniers, marquant ainsi une prise de conscience significative dans le pays.
Depuis plusieurs années, les relations entre le gouvernement congolais et les compagnies minières, en particulier les opérateurs chinois, ont été tendues. Cependant, les dernières actions du président Félix Tshisekedi témoignent d’un changement de cap et d’une volonté de mettre en place des partenariats équitables et durables.
En effet, le président Tshisekedi a déclaré en 2021 « qu’il était temps pour le pays de réajuster ses contrats avec les miniers afin de sceller des partenariats gagnant-gagnant ». Cette déclaration visait principalement les opérateurs chinois qui sont très présents en RDC.
Quelques mois plus tard, le chef de l’État congolais a lancé un plan de révision des contrats miniers conclus avec les sociétés chinoises, notamment en engageant un bras de fer avec le groupe CMOC au sujet de la mine de Tenke Fungurume.
Les experts interrogés par Jeune Afrique reconnaissent que l’équilibre des forces a évolué ces dernières années, en faveur des États. Le niveau des revenus miniers a considérablement augmenté par rapport aux décennies précédentes, ce qui permet aux gouvernements de négocier de manière plus équitable avec les compagnies minières.
Cependant, la révision des contrats miniers ne se limite pas seulement à une question de revenus. La RDC, possédant d’importantes ressources naturelles, notamment des minéraux utilisés dans les technologies vertes telles que les batteries rechargeables et les panneaux solaires, est consciente des enjeux environnementaux et des défis posés par le changement climatique. D’où elle a également exprimé son engagement en faveur de la transition énergétique.
C’est dans cet élan que le pays de Tshisekedi cherche à réorienter ses activités minières vers des pratiques plus durables et respectueuses de l’environnement. Elle encourage l’exploitation minière responsable et souhaite attirer des investissements étrangers pour développer des projets liés aux énergies renouvelables et à la conservation de la biodiversité.
Il convient de souligner que la RDC est consciente des défis qui accompagnent la transition énergétique, notamment en ce qui concerne la gouvernance, la transparence et la gestion des revenus. Cependant, le pays semble déterminé à surmonter ces défis et à tirer parti de ses ressources naturelles pour favoriser un développement durable et inclusif.