Le torchon brûle désormais entre Kamoto Copper Co. (KCC), filiale du géant minier Glencore Plc et les autorités fiscales de la République Démocratique du Congo (RDC).
Selon la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participation (DGRAD) citée par une dépêche de l’agence Bloomberg, la source, KCC doit plus de 800 millions d’euros (894 millions de dollars américains) en redevances non payées. Pour contraindre KCC au paiement, les autorités ont gelé ses comptes bancaires et fermé temporairement un de ses entrepôts où du cuivre était stocké.
Impacts économiques et politiques
Le cuivre, un pilier de l’économie congolaise, est au cœur de ce litige. Un arrêt prolongé des activités de KCC pourrait perturber la production nationale et l’approvisionnement mondial, à un moment où la demande pour ce métal croît avec la transition énergétique, indiquent des experts.
Sur le plan politique, ce différend reflète la volonté de l’État congolais de renforcer son contrôle sur le secteur minier, souvent critiqué pour l’opacité de ses contrats avec les multinationales.
Perspectives
Pour Glencore et sa filiale, il est essentiel de trouver un accord rapide avec Kinshasa. Le conflit pourrait ternir l’image de l’entreprise et mettre en péril l’approvisionnement global en cuivre. Du côté congolais, cette affaire est une opportunité pour maximiser les revenus issus des ressources naturelles, sans pour autant effrayer les investisseurs étrangers.
Pour rappel, cette tension entre KCC et les autorités congolaises illustre les défis de gouvernance et de répartition des richesses dans un secteur minier central à l’économie de la RDC. Une solution négociée devrait être la meilleure voie pour préserver les intérêts des deux parties.