Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi, a visité jeudi 11 mai, la mine à ciel ouvert de Jwaneng, qui se situe à 150 kilomètres de Gaborone, capitale du Botswana. Dans la suite du Chef de l’État congolais, les membres de la congolaise dont le ministre d’Etat en charge de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi, ont également pris part à la visite de l’industrie diamantaire de la ville de Jwaneng.
Cette unité minière est le fruit d’une joint-venture entre l’État botswanais et le major du diamant, De Beers. La mine à ciel ouvert de Jwaneng regorge la plus grande mine connue de diamant du monde. Contrairement au Botswana, en République démocratique du Congo, l’État n’a pas encore certifié toutes les réserves du diamant.
Accompagné d’experts impliqués dans la relance de la MIBA et le COPIREP, le Président Félix Antoine Tshisekedi a voulu comprendre tout le processus de production, traitement et exportation ainsi que les équipements et l’organisation du secteur.
A cet effet, lors de cette visite, le Président Félix Antoine Tshisekedi a reçu toutes les informations relatives à la production et à la commercialisation du diamant selon le modèle du Botswana, qui en est le premier producteur mondial en valeur et en volume, devant la Russie.
Aux termes de cette visite à la mine de Jwaneng, le Chef de l’État congolais, « conquis » par le modèle botswanais, pour ce qui est de l’organisation de la filière diamant, a émis le vœu de le dupliquer en République démocratique du Congo, a expliqué la Présidence congolaise.
« Il n’y a pas de miracle pour arriver a faire comme le Botswana »
En réaction à la visite de Félix Tshisekedi à la mine de Jwaneng, l’organisation non gouvernementale à but non lucratif de droit sud- africaine, Soutern Africa Resources Watch (SARW) – créée en 2006 – a affirmé que la concrétisation du modèle botswanais dans le secteur diamantifère de la République démocratique du Congo ne sera pas le fruit d’un « miracle ».
« Le Président [Ndlr. Félix Tshisekedi] doit comprendre qu’il n’y a pas de miracle pour arriver a faire comme le Botswana. Il faut une vision, la transparence, la competence et le respect de l’investissement privé pour y arriver. », a vivement martelé cette structure sud-africaine.
Depuis son implantation en République démocratique du Congo en 2007, SARW prône la transparence et la bonne gouvernance dans la gestion des ressources naturelles. Elle organise aussi des recherches relatives à l’exploitation des matières premières sur le territoire congolais.
Pour rappel, longtemps considéré comme une exclusivité de la région du Kasaï, située au centre de la République démocratique du Congo, le diamant est à ce jour exploité quasiment dans toutes les provinces du pays.
Monge Junior Diama