À la suite des révélations de l’Inspection Générale des Finances (IGF) sur le manque à gagner de la RDC dans le cadre du partenariat minerais contre infrastructures signé avec la Chine, le contrat sino-congolais a été finalement renégocié, cette fois-ci au profit de la partie congolaise.
Depuis le 19 janvier 2024, la République démocratique du Congo et la Chine ont signé un mémorandum d’entente qui a marqué officiellement la revisitation du contrat sino-congolais, signé il y a 15 ans. Selon l’IGF, cette revisitation devrait « pleinement » profiter à la population congolaise.
« La République démocratique du Congo et la Chine – représentée par le Groupe des entreprises chinoises [GEC] – ont signé un nouvel accord d’optimisation de leur coopération, qui prévoit notamment une augmentation des investissements dans les infrastructures, une hausse des royalties pour la RDC et un renforcement du partenariat dans le secteur minier », a expliqué un communiqué de la SICOMINES, publié ce samedi et consulté par MINES.CD.
« Ces optimisations, conformément à l’intérêt commun des deux parties congolaise et chinoise, favorisent la réalisation des objectifs de coopération gagnant-gagnant et constituent une étape significative pour promouvoir un nouveau développement de la coopération entre la Chine et la RDC », a renchéri la même source.
Augmentation des investissements dans les infrastructures
Selon le nouvel accord signé entre les deux pays, le montant d’investissement pour les infrastructures en RDC devrait atteindre 7 milliards de dollars américains pendant toute la durée du projet de collaboration.
« Vous le savez, nous l’avions dit, les 30 millions étaient surévalués. Et si nous entrons dans les 822 millions, en réalité, le pays n’avait bénéficié que de 400 millions de dollars d’infrastructures, et en moyenne pour 15 ans, c’est 10 millions de dollars par année. Arriver aujourd’hui à avoir 324 millions de dollars d’infrastructures par an, vous pouvez imaginer ce que cela représente comme gain pour le pays », indiquait l’inspecteur en chef de l’IGF, Jules Alingete, vendredi 26 janvier à Kinshasa, lors d’une séance d’échange avec les organismes de la société civile.
Cet investissement permettra de construire ou de réhabiliter des routes nationales dans tout le pays, ce qui devrait contribuer à améliorer la connectivité et à réduire les coûts de transport dans le pays. A ce sujet, Jules Alingete a fait savoir que ce nouvel accord permettra de construire 300 kilomètres de route par an :
« Quand la population veut savoir qu’est-ce que nous gagnons aujourd’hui, je ne sais pas si nous le réalisons. 324 millions de dollars mis dans les routes, si on reste dans les normes aujourd’hui, ce n’est pas moins de 300 Kilomètres de routes que le pays peut gagner chaque année », a-t-il déclaré.