Judith Suminwa, Première Ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), est encore une fois intervenue mercredi, en marge des assises de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) qui se tient à Baku, en Azerbaïdjan. Elle a attiré l’attention sur le danger qui menace la biodiversité de son pays, celui de la guerre dans l’Est : « La biodiversité de mon pays est danger à cause de la guerre injustement imposée par le Rwanda. Cette situation nous contraint à orienter une partie importante de notre budget à l’effort de guerre et à la préservation de nos aires protégées plutôt que d’investir dans la résilience climatique », s’est-elle plaint devant les membres de la communauté internationale dont le président rwandais Paul Kagame et des hauts responsables de l’Organisation des Nations-Unis (ONU). Elle a ensuite lancé,l un appel à la prise de conscience collective sur cette situation qu’elle juge « dramatique et singulière ».
Au sujet du climat, elle explique que pour la part de la RDC « nous avons mis en place l’autorité de régulation du marché de carbone et nous comptons nous y appuyer pour tirer partie de la mise en œuvre de l’article 6 de l’accord de Paris ». Elle a ensuite lancé un appel aux parties prenantes afin d’atteindre les « engagements pris lors de la conférence de Paris en 2015 », en demandant que le nouvel objectif du financement climatique qui doit être établi à Baku, lors de cette Conférence, soit établi entre « 1100 et 1300 milliards de dollars par an ».
La COP29 qui se tient depuis le 12 novembre à Baku accueille des diplomates, des fonctionnaires de l’ONU, des journalistes, des climatologues, des dirigeants syndicaux, des experts politiques, etc. Un nombre impressionnant de près de 67 000 personnes se sont inscrites pour assister à cet événement mondial.
Daniel Bawuna