Le Canada et les États-Unis sont appelés à « imposer des sanctions ciblées contre les réseaux de personnes corrompues » dans l’affaire de corruption dont Ivanhoe Mines a été mise en cause dans un rapport publié en mi-décembre par l’organisation américaine non gouvernementale The sentry, l’accusant d’avoir perçu des avantages illégaux lors des transactions d’initiés en République démocratique du Congo.
« Les États-Unis et le Canada, le cas échéant, devraient enquêter de toute urgence et, si nécessaire, imposer et mettre en œuvre des mesures coordonnées et ciblées conformément à leurs autorités chargées des sanctions anti-corruption, les sanctions américaines Global Magnitsky en vertu du décret exécutif 13818, la loi canadienne sur justice pour les victimes de dirigeants étrangers corrompus et leurs autorités de sanctions respectives spécifiques à la RDC, sur les individus et entités engagés dans les activités décrites dans ce rapport », peut-on lire dans le rapport de The sentry.
Cette organisation non gouvernementale a aussi déclaré que le Canada et les États-Unis devraient alerter leurs institutions financières respectives en diffusant des « avis publics sur les risques de blanchiment de capitaux dans les secteurs miniers congolais », tout en évoquant le récent « scandale d’accusation de corruption », qui pesait contre Vidiye Tshimanga, ex-conseiller stratégique du Chef de l’État, qui selon ce rapport, a usé « de sociétés-écrans dans des paradis fiscaux » pour « déplacer et blanchir les revenus miniers volés ».
Il est à noter que le 14 décembre dernier, le géant canadien Ivanhoe Mines venait de confirmer, trois mois après la publication des vidéos de l’enquête d’un média suisse mettant en cause l’ex-conseiller du président Tshisekedi, d’avoir eu une relation d’affaires avec ce dernier qui a été interpellé, puis jugé avant d’être acquitté dans la même affaire de corruption et de trafic d’influence en République démocratique du Congo.
Emmanuel Lufiauluisu