Alors qu’aux Etats-Unis par exemple – où il a été égalment reconnu coupable de corruption – Glencore a accepté de payer une somme de 700 millions USD, à la République démocratique du Congo – pays également victime de ses agisements illégaux – ce groupe suisse résout de payer 180 millions USD. Cette somme est jugée « faible » par la société civile pour servir de compensation aux pertes subies et en même temps abroger toute réclamation de la part de Kinshasa.
Dans une communication parvenue à la rédaction de MINES.CD, le consortium « Congo n’est pas à vendre » estime que ce montant ne correspond nullement aux pertes réelles subies par la RDC découlant de faits de corruption que Glencore aurait commis entre 2007 et 2018.
« Pendant cette même période, Glencore a bénéficié de nombreuses faveurs de la part des officiels congolais. A titre d’exemple, KCC (filiale de Glencore) a pu bénéficier d’une incroyable ristourne sur le pas-de-porte qu’elle devait verser au moment de la grande visitation des contrats miniers entre 2008 et 2010. En lieu et place de $585 millions que la Gecamines avait demandé à KCC conformément aux standards applicables à l’époque, Gertler a pu négocier ce montant à la baisse pour n’en payer à $135 millions, soit $440 millions de moins », détaille le corsortium.
Ces organisations de la société civile congolaise expriment de doute sur la légalité des accords qui ont abouti à la renonciation aux droits de réclamer les dommages et intérêts pour de futures révélations. Pour le consortium c’est une « injustice » mais également « potentiellement illégale » puisque le droit congolais n’autorise pas ce type de mandat à la branche exécutive. Elles ont rassuré de ce fait de continuer à dénoncer ce genre d’irrégularités sous toutes ses formes.