Le Président Félix Tshisekedi a fait une annonce d’envergure concernant la préservation du climat. Il s’agit d’un projet intitulé : « Couloir Vert Kivu-Kinshasa ». Il est axé sur la création d’une immense réserve forestière tropicale protégée. Son investissement : 1 milliard de dollars américains (USD). Il permettra au pays de jouer un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique.
L’annonce de cet investissement a été faite par le Tshisekedi à l’occasion de sa participation le 22 janvier 2025 au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, où il a mis en lumière le rôle crucial des forêts tropicales congolaises dans la régulation du climat mondial. Là, le Chef de l’État a souligné la capacité de ces forêts à capturer d’immenses quantités de carbone et à préserver la biodiversité.
« Aujourd’hui, il est temps que le monde comprenne l’importance stratégique des forêts congolaises dans la lutte contre le changement climatique. Nous ne pouvons pas y parvenir seuls», a-t-il déclaré. Félix Tshisekedi a aussi souligné un danger : « la déforestation du Bassin du Congo met en danger l’humanité dans son entièreté. Sa préservation garantira que les objectifs de l’Accord de Paris restent en contact, tout en jetant les bases d’un nouvel avenir pour le peuple congolais caractérisé par l’unité, la stabilité et la prospérité».
Qu’en est-il du projet et de la somme d’1 milliard ?
En gros, le Couloir vert Kivu-Kinshasa, également connu sous le nom de Réserve du fleuve Congo, vise à sauvegarder l’avenir du bassin du Congo, le plus grand puits de carbone des forêts au monde, en créant un corridor de développement durable reliant les régions de l’est (Kivu) à la capitale
Kinshasa. L’objectif est de combiner des initiatives économiques et environnementales, tout en renforçant les infrastructures et en préservant l’écosystème unique de la République Démocratique du Congo (RDC).
Géographiquement, la RDC, considérée comme « Pays solution », abrite la deuxième plus grande forêt tropicale au monde, le Bassin du Congo, souvent qualifiée de « poumon de l’Afrique ». Le projet pourrait non seulement contribuer à la réduction des émissions mondiales de CO2, mais aussi à la préservation de la biodiversité exceptionnelle de la région tout en offrant des opportunités pour des initiatives durables et locales.
La somme colossale de 1 milliard USD permettra de renforcer les mécanismes de protection des forêts ainsi que l’amélioration de la gouvernance environnementale et la promoution des alternatives économiques pour les populations locales dépendantes des ressources forestières. Aussi, la plaidoirie du Président congolais pourrait attirer des financements internationaux, qu’ils proviennent d’États, d’organisations internationales ou d’acteurs du secteur privé.
À ce projet, le Commissaire européen aux Partenariats internationaux, Jozef Sikela, a promis une enveloppe de 42 millions d’euros. Le projet connaîtra en outre la participation du Roi des Belges.
Daniel Bawuna