Alors que l’État congolais est mis sous pression par plusieurs organisations nationales et internationales, ne jurant qu’à la résiliation du contrat sino-congolais signé en 2008, Félix-Antoine Tshisekedi a entamé ce mercredi 24 mai, sa visite de quatre jours en République populaire de Chine, pour tenter de renégocier certaines clauses contenus dans le susdit contrat.
Répondant à l’invitation de son homologue chinois, Xi Jinping, le Président de la République démocratique du Congo a atterri à l’aéroport international de Pékin, aux alentours de 22 heures (heure de Chine).
Dans sa suite, Félix-Antoine Tshisekedi s’est fait accompagner d’un total de dix membres du gouvernement, dont le ministre de la Défense nationale, Jean-Pierre Bemba, ainsi que celui des Affaires étrangères, Christophe Lutundula.
L’agenda du Président congolais prévoit une rencontre au sommet avec son homologue chinois, Xi Jinping, qui sera le moment pour les deux chefs d’État de redynamiser le partenariat économique sino-congolais datant de plus de cinq décennies. Cette rencontre en tête-à-tête suivie d’un dîner d’État et d’une rencontre bilatérale devra baliser la voie de la relance, dans les prochains mois, de la Commission mixte République démocratique du Congo-Chine et la signature d’un accord cadre.
« La relance de la coopération économique multisectorielle entre la République démocratique du Congo et la Chine justifie la présence de dix membres du gouvernement en plus des membres du cabinet du président de la république », ont indiqué des sources de la Présidence congolaise jointes par MINES.CD
En outre, plusieurs échanges avec les géants économiques chinois sont également prévus. De ce fait, Félix-Antoine Tshisekedi va également se rendre à Shenzhen, Shanghai et Hong Kong.
Selon plusieurs indiscrétions et des sources proches de la présidence congolaise approchées par MINES.CD, ce voyage de Félix Tshisekedi se veut une « opportunité » pour les deux pays de consolider leur coopération tant économique que politique. « Il ne sera nullement question de tourner le dos à la Chine par contre, une réelle volonté de ces deux pays, de raffermir les liens et de partir sur une nouvelle base », nous expliquait un haut responsable congolais et membre du comité stratégique qui table sur cette révision.
Pour rappel, bien avant l’arrivée de Félix-Antoine Tshisekedi dans la capitale chinoise, à Pékin, plusieurs officiels de la République démocratique du Congo – en équipe d’avance – avaient déjà tenu leur première réunion d’avant l’arrivée du Président congolais.
Il s’agissait de la réunion de la Commission mixte sur la coopération globale et partenariat stratégique entre la Chine et la République démocratique du Congo, dont a pris également part la ministre congolaise des Mines, Antoinette N’samba Kalambayi.
Pour rappel, la Chine demeure la plus grande partenaire commerciale de la République démocratique du Congo. L’année dernière, les deux pays ont réalisé des échanges évalués 21,7 milliards de dollars américains. En même temps, alors que le pays de Tshisekedi produit d’ailleurs 70% du cobalt mondial, la Chine est notamment la principale destination du cuivre et du cobalt congolais, minerais de base dans la production des batteries de voitures électriques.