De passage dans la province du Haut-Uélé à la fin du mois d’avril dernier, le Président de la chambre des mines de la fédération des entreprises du Congo (FEC), Louis Watum a pointé les autorités provinciales d’être à la base de la forte présence des expatriés dans les sites d’exploitation artisanale des minerais en République démocratique du Congo. Du « Désordre », selon lui, « permis par les politiciens ».
« C’est du désordre permis par nos politiciens. Si vous entrez en profondeur de ce dossier vous allez remarquer que ce sont nos autorités même qui leur ont donné des permis d’exploitation, même la police pour leur protection », déplore t-il.
M. Louis WATHUM pense que c’est une situation due au manque de volonté politique. Pour y remédier, il appelle la population à plus de sagesse lors des échéances électorales.
« Il faut mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. C’est une situation inacceptable, tout ça ce sont des conséquences de mettre les gens dépourvus du patriotisme à la tête du pays » conclu t-il.
Exploitation artisanale interdite aux expatriés
Dans une note circulaire rendue publique depuis le 20 décembre 2021, la Ministre des Mines, Antoinette N’samba Kalambayi, interdit aux étrangers séjournant en République Démocratique du Congo de se livrer aux travaux d’exploitation artisanale des minerais sur tous les sites d’exploitation artisanale.
S’adressant aux chefs de Division et Directeurs provinciaux des Mines, Antoinette N’samba Kalambayi avait indiqué que la présence des étrangers et des engins lourds est interdit sur les sites d’exploitation artisanale.
Et d’ajouter : « seuls les acheteurs agréés au service d’un comptoir agréé, de nationalité congolaise ou étrangère, sont autorisés à circuler dans les sites miniers d’exploitation artisanale uniquement à des fins d’achat des substances minérales d’exploitation artisanale. »
Pour ce faire, a précisé la Ministre congolaise des Mines, ces acheteurs doivent se munir d’une autorisation de séjour et de circulation dans les zones minières et/ou de carrières et d’une carte de travail pour étranger en cours de validité, conformément aux articles 258 et 261 du Règlement minier, et nullement à des fins d’exploitation.
En sus, les dispositions des articles 1 point 19 bis, 111 et 114 bis du Code minier et 233 du règlement minier, mentionnent que l’exploitation artisanale reste l’apanage exclusif des personnes physiques majeures de nationalité congolaise, détentrices d’une carte d’exploitant artisanal en cours de validité, membres d’une coopérative minière agréée.
Notons que la Ministre des Mines accorde un délai de 30 jours, à compter de la signature de la présente circulaire, pour se conformer à la Loi.
Passé ce délai, tout contrevenant à la présente circulaire s’expose aux sanctions prévues à l’article 299 du Code Minier, avait martelé la Ministre Antoinette N’Samba.