Le Président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi a exigé, mercredi 28 février 2024, à Bruxelles, en Belgique, l’annulation du protocole d’entente signé entre l’Union européenne et le Rwanda sur les minerais critiques dont il ne dispose pas.
Le Président de la RDC a fait cette déclaration devant la presse belge, à l’issue de la rencontre qu’il a eue avec le Premier ministre belge, Alexander de Croo, notamment sur la situation sécuritaire à l’Est du pays.
« Nous sommes certains que ce sont les minerais volés à la République démocratique du Congo et il n’est pas question pour nous ici que cet accord puisse passer », a déclaré le Chef de l’État congolais, tout en saluant la position de la Belgique face à cette situation.
« Je suis content de la position de la Belgique qui se pose aussi des questions (…) Nous pensons que cette position est très intelligente. Elle va même dans le sens de dire, on doit, si l’accord il y a, prendre soin de vérifier la provenance de ces minerais. » a-t-il poursuivi.
En même temps, Félix-Antoine Tshisekedi a réaffirmé la position du gouvernement congolais sur cet accord qui n’est pas de nature à favoriser la confiance mutuelle entre Kinshasa et l’Union européenne.
Pour lui, « des sanctions » doivent être appliquées à l’encontre du Président rwandais, Paul Kagame, notamment concernant sa participation dans la guerre à l’Est du pays en soutenant les rebelles du M23, qui ont plongé cette partie dans le chaos sécuritaire depuis la reprise des combats fin 2021.
À ce sujet, cette déclaration rejoint la position du gouvernement congolais, qui a déjà reproché à l’Union européenne d’encourager le pillage des ressources naturelles congolaises par le Rwanda en signant cet accord.
Dans un communiqué publié récemment, le gouvernement congolais, qui a exprimé son indignation, a demandé à cette instance européenne « une clarification de ce comportement ambigu » qu’il a jugé « très inamical », rappelant ainsi, leur engagement à lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles en RDC.