Dans le cadre du sommet États-Unis – Afrique qui se tient dans la capitale américaine Washington, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a été reçu par son homologue américain Joe Biden, mercredi 14 décembre, dans le bureau oval de la Maison Blanche.
Au cours de cet entretien entre le Président américain et le Chef de l’État Félix Tshisekedi, plusieurs sujets sur les enjeux de l’heure ont été abordés, dont l’exploitation et la transformation des matières premières stratégiques en Afrique et plus particulièrement en République démocratique du Congo. A ce sujet, les États-Unis et la République démocratique du Congo se sont mis d’accord pour un travail commun dans un partenariat gagnant-gagnant, bénéficiant ainsi aux peuples américains et congolais.
Par ailleurs, ce tête-à-tête Tshisekedi-Biden s’inscrit dans la logique du mémorandum d’entente signé le mardi 13 décembre dernier, par la République démocratique du Congo, la Zambie ainsi que les États-Unis, pour l’exploitation de minerais stratégiques dans la région de Copperbelt, située entre le nord de la Zambie et le sud-est de la République démocratique du Congo.
Ce protocole d’accord signé par le secrétaire d’État américain Antony Blinken, le ministre congolais et zambien des Affaires étrangères, Christophe Lutundula et Stanley Kakubo, permettra la création dans la Copperbelt, d’une chaîne des valeurs des matières premières qui entrent dans la production de batteries pour voitures électriques, avec pour objectif de mettre en place une industrie de transformation de ces matières stratégiques sur le sol congolais et zambien.
Ainsi la Présidence de la République démocratique du Congo a assuré attendre des États-Unis dans le cadre de cet accord, leur apport technologique ainsi qu’une part des investissements.
La transformation locale des matières premières en RDC
Ce nouveau mémorandum d’entente tripartite entre la République démocratique du Congo, la Zambie et les États-Unis ne dérobe pas à la règle du code minier congolais qui interdit strictement l’exportation de matières premières stratégiques à l’exemple du lithium et du cobalt.
En effet, en novembre 2021 la République démocratique du Congo manifestait déjà son souhait pour que les matières premières soient transformées sur place, en créant des unités de transformation. Ceci dans le but de mettre en place des unités de fabrication de véhicules électriques en République démocratique du Congo, grâce notamment à ses réserves de lithium, de manganèse et du cobalt.
« Ces minerais-là (Ndlr. Cobalt, lithium, manganèse), pour le président de la République, sont très importants parce qu’ils permettent de faire face à une demande croissante à travers le monde de ce qu’on appelle les voitures électriques. Au cours des dix prochaines années, environ 145 millions de véhicules électriques pourraient être fabriqués à partir de minerais issus de la RDC », expliquait le ministre de l’industrie, Julien Paluku.
Pour accélérer le processus de la production des véhicules électriques grâce notamment aux minerais congolais, le gouvernement avait, le 30 septembre dernier, au cours de la 71ème réunion du conseil des ministres décidé de la mise en place du Conseil Congolais de la Batterie (CBC) qui devra faire le suivi ainsi que l’évaluation de la matérialisation des engagements du Chef de l’État dans le cadre de l’exécution des projets de la chaîne des valeurs compétitives des batteries électroniques.