Dans un discours retentissant devant l’Assemblée nationale, le Président Vital Kamerhe a exprimé une vive inquiétude concernant la présence massive des étrangers, notamment des chinois et des somaliens, dans les sites miniers de la République Démocratique du Congo (RDC).
Le Président de la Chambre basse du Parlement, via son speech en marge de l’audition du ministre des Mines le mercredi 13 novembre 2024, a dressé un sombre tableau de la situation minière actuelle, pointant du doigt des pratiques qu’il qualifie d’inacceptables, accentuées par la protection de certaines forces de sécurité nationale. » La présence des chinois et des somaliens dans tous les sites miniers. Quand vous quittez Bunia pour Kisangani, vous allez être scandalisé par des stations d’essence pirates tenues par des étrangers », a-t-il dénoncé. Ces étrangers opèrent, « malheureusement, sous la protection des éléments de la Garde Républicaine, des FARDC et de la police », a-t-il ajouté.
À l’en croire, la pratique s’est érigée en règle dans certaines provinces du pays : » Dans le Haut-Katanga et le Lualaba, c’est carrément devenu la règle. Il y a même des généraux qui donnent des autorisations d’accès dans des sites miniers. » Cette déclaration survient alors que le ministre des Mines était entendu ce mercredi à l’Assemblée nationale pour faire le point sur les conditions de travail, la réglementation et les difficultés rencontrées dans le secteur minier.
Les dénonciations de Kamerhe soulèvent des interrogations sur la complicité des autorités locales et la passivité de certains responsables face à la mainmise étrangère sur un secteur aussi vital pour l’économie congolaise. Face à cela, il appelle à des actions concrètes pour protéger les ressources naturelles du pays et réaffirmer la souveraineté congolaise sur ses richesses minières.
Flory Musiswa