La Concertation des sociétés civiles, mouvement regroupant plusieurs structures notamment la Société civile environnementale (SOCEARU), la Fédération de la société civile congolaise (FESCIV), le Mouvement des sociétés civiles du Congo (MSCO), la Société civile Espoir (SOCINE) et l’Ordre des agronomes de l’espace grand Kivu appelle le gouvernement de Kinshasa à « éviter tout trafic d’influence » mettant en péril les dispositions de la loi notamment du Code et règlements miniers en vigueur en République Démocratique du Congo (RDC).
Cette sonnette d’alarme a été tirée jeudi 26 décembre dernier suite à l’extradition miraculeuse des sujets chinois, en situation irrégulière, arrêtés le 20 décembre dernier pour exploitation et exportation illicite des minerais dans le territoire de Walungu, dans la province du Sud-Kivu.
« Aux autorités de Kinshasa, nous demandons d’éviter tout trafic d’influence au mépris des dispositions du Code et des règlements miniers en vigueur en RDC. Il est crucial de renforcer la cohésion socio-politique et économique en ce moment où la nation fait face à plusieurs défis. Il faut également dégager les militaires et autres forces de sécurité non autorisées des carrés miniers, » déclare le cadre de concertation de la société civile.
Et ce collectif convie les autorités politico-administratives du Sud-Kivu à œuvrer pour le respect scrupuleux des lois régissant le secteur extractif ainsi qu’à la loi sur les ETD dans cette partie du pays en proie de l’exploitation illégale des minerais par des étrangers, notamment des chinois.
« Aux autorités provinciales, nous demandons d’assumer leurs responsabilités dans la gouvernance minière conformément au Code et au règlement miniers, ainsi qu’à la loi sur les ETD. Cela inclut l’exigence stricte des études d’impact environnemental et social et le respect des cahiers des charges des communautés avant toute exploitation minière par des étrangers. Il est également essentiel d’accorder les ZEA uniquement aux exploitants artisanaux locaux, » insiste le cadre
Quant aux acteurs de la société civile et des communautés locales de cette juridiction, ce consortium leur recommande de ne ménager aucun effort pour résister à cette nouvelle forme d’esclavagisme moyenâgeux des terres de nos ancêtres, à travers une vigilance accrue et un strict respect du Code et des règlements miniers.
Il sied de rappeler que parmi les 17 migrants chinois arrêtés, 14 ont été libéré par la Direction générale de migration (DGM) sans au préalable en informer l’exécutif du Sud-kivu. C’est ce qu’avait dénoncé Jean Jacques Purusi lors de sa conférence de presse du mardi dernier. Une liberation affirmait-il, sous une pression de Kinshasa.
« Je suis profondément choqué, depuis cet après-midi, après avoir appris que ces exploitants illégaux miniers chinois ont été frauduleusement libérés par la DGM.