Ils ont débrayé. Les agents de la Gécamines dans la ville de Likasi, province du Haut Katanga, observent un mouvement de grève depuis 3 jours. Ils protestent contre l’occupation illégale d’un gisement de cuivre par une coopérative minière.
« Étant donné que la plupart de nos gisements ont été cédés en location, le gisement de Djambelwa devient très important pour le groupe centre de la Gécamines. Car il doit servir pour la relance de la production à Likasi. Pendant que des travaux d’exploration se font à Djambelwa, une coopérative dénommée ‘Salama’ s’installe de force, avec un appui militaire, paralysant toutes les activités de la Gécamines sur le site », a expliqué à la presse étrangère Etienne Musinde, Président de la délégation syndicale.
Les travailleurs dénoncent ainsi l’accaparement de ce gisement prometteur par une coopérative qui, selon eux, bénéficie d’un soutien politique et militaire.
« Hier, tous les services de la Gecamines Likasi étaient ainsi à l’arrêt à l’exception de l’hôpital et des écoles de la société. Le syndicat accuse donc une coopérative nommée Salama, venue de Kinshasa, prendre en otage le gisement Djambelwa. Ce site de quatre carrés miniers situés non loin de la mine avec avec l’uranium de Shinkolobwe, contiendrait une réserve importante de cuivre », note le syndicat.
Lors du forum national sur les entreprises publiques, le Directeur général de la Gecamines avait affirmé que la société est engagée dans 62 partenariats qui ont généré, en 2023, plus de 244 millions de dollars américains.
Pierre Kabakila