La situation sécuritaire tendue en République Démocratique du Congo (RDC) engendre moult réactions depuis les derniers affrontements survenus à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Ces derniers ont opposé les Forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles du M23 soutenus, d’après un rapport de l’ONU, par le Rwanda.
En réaction, Marine Le Pen, députée française et Présidente du parti politique de l’extrême droite le Rassemblement National, a vigoureusement critiqué l’Union Européenne (EU). Elle l’accuse de jouer le rôle de receleur dans le pillage des minerais congolais, par le Rwanda.
« Si l’Union européenne était si attachée à l’éthique, elle arrêterait d’être le receleur du pillage que le Rwanda effectue à l’égard de la RDC. Le Rwanda pille les matières premières qui sont souvent rares et qui appartiennent aux Congolais », a-t-elle dénoncé mercredi dans une interview accordée au média français LCI.
En février 2024, l’UE et le Rwanda ont signé un protocole d’accord visant à promouvoir le développement de chaînes de valeur durables et résiliantes pour les matières premières. Cependant, cet accord a suscité des critiques de la part du gouvernement de la RDC.
Pour Kinshasa, étant donné que le sous-sol rwandais ne contient pas de quantités significatives de minerais critiques et stratégiques, cet accord pourrait encourager le pillage des ressources naturelles de la RDC par le Rwanda. Le gouvernement congolais avait, par ailleurs, exprimé sa préoccupation quant au fait que cet accord pourrait contrecarrer les efforts internationaux visant à lutter contre l’exploitation illégale des minerais originaires de la RDC.
Cette déclaration s’inscrit dans un contexte géopolitique tendu entre la RDC, le Rwanda et les puissances occidentales. L’Union européenne est souvent critiquée pour son manque de fermeté vis-à-vis du rôle du Rwanda dans l’exploitation illégale des ressources congolaises, notamment les minerais stratégiques comme le coltan et l’or.
Daniel Bawuna