Depuis quelques jours, la problématique sur la vente du périmètre du lycée Lubusha à Luisha, situé à près de 80 kilomètres de la ville de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga fait couler encre et salive. Une partie de la concession dudit lycée est vendue à une entreprise minière Chinoise au nom de « Excellent Mineral » au prix de 1,9 million des dollars américains. A ce sujet, l’archevêque de Lubumbashi avait indiqué, le 13 août dernier dans une lettre de mise au point, que deux prêtres sont accusés dans cette vente sans son accord et que les enquêtes sont en cours.
De son côté, monseigneur Denis Moto, vicaire général en charge de la pastorale à l’archevêché de Lubumbashi, a tenu a rassurer que « l’école est toujours là, même clôturée. Les élèves vont continuer à étudier normalement comme dans le passé. Mais je crois qu’il y a des portions de terres qui ont été vendues » a-t-il réagi.
Par ailleurs, Clotilde Mutita, ancienne adjointe au maire de Lubumbashi, l’une des initiatrices de ces manifestations contre la vente du Lycée Lubusha, reste convaincue que ce dernier reste un patrimoine à protéger : « Faire disparaître ces bâtiments, c’est tuer une partie de la population », a-t-elle déclaré.
Il sied de rappeler que plusieurs personnes se sont engagées aux côtés des responsables du lycée pour dénoncer cette vente. Il y a notamment Moïse Katumbi, ancien Gouverneur de l’ex Grand Katanga, qui dit « s’opposer à la destruction » du Lycée Lubusha, qui est selon lui, une grande école de formation pour les jeunes filles.