Des habitants du territoire de Sakania dans le Haut-Katanga sont descendus dans la rue, mercredi 24 août, pour dénoncer la politique du recours à la main d’œuvre non locale qu’appliquent les entreprises sous-traitantes de la compagnie minière Frontiers mining.
Pour le président de la société civile locale, Jean Uwondo, les communautés locales ne se retrouvent pas dans cette politique qui crée des frustrations.
Les manifestants ont réclamé le départ de la personne chargée du recrutement, car son attitude crée le malaise social dans la communauté, a rapporté Jean Uwondo.
« Il y a la population qui a manifesté contre l’injustice qui se passe au sein de l’entreprise Frontiers Mining. Ils sont partis du Chef-lieu du territoire à 9 km de là où se trouve l’entreprise Frontiers Mining. Cette fois-ci, il y a leur sous-traitante qui n’engage que ceux qui viennent de très loin et n’arrive pas à engager les autochtones. Ils ont lu un memo réclamant l’engagement de la population et le départ de celui qui est chargé de l’engagement parce que ça fait longtemps qu’on lui dit et il n’arrive pas à comprendre », a expliqué le président de la société civile de Sakania.
Le mémorandum des manifestants a été remis entre les mains de responsable de l’entreprise Frontier Mining.
« Il [responsable] a dit d’attendre et de patienter, ils vont revenir à la raison. Cette sous-traitance s’occupe de l’alimentation des travailleurs. Est ce qu’il y a une formation pour chercher les légumes au marché ? Quand bien même il y a une formation pour préparer les histoires, ça peut prendre combien de temps ? Comment on ne peut pas former les autochtones en cette matière ? », s’est interrogé Jean Uwondo.
Toutes nos tentatives de joindre la compagnie minière Frontier Mining se sont avérées vaines.