Les autorités provinciales du Haut-Katanga – capitale du cuivre – ont décidé, lors d’un conseil de sécurité tenu le mardi 21 septembre 2022, de mettre en place une commission inter-services pour démilitariser les carrières minières artisanales de cette partie de la République démocratique du Congo.
Au nom du gouvernement provincial du Haut-Katanga, le ministre provincial de l’intérieur et sécurité a reconnu que malgré l’interdiction de l’exécutif provincial, les militaires sont toujours visibles dans les carrières minières artisanales.
« Au sujet de la démilitarisation des carrières minières à exploitation artisanale, une commission de inter-services descendra incessamment sur le terrain pour dégarnir les carrières minières des hommes en uniforme et renforcer ainsi les équipes commises aux opérations des patrouilles dans les agglomérations urbaines », a déclaré Éric Muta, ministre provincial de l’intérieur.
L’ONG Afriwatch avait dénoncé, le 31 aout dernier, la présence des militaires et policiers dans les sites miniers malgré la décision du gouvernement provincial du Haut-Katanga leur demandant de quitter ces lieux.
Au cours du conseil provincial de sécurité qui avait traité, le 17 aout, de la situation sécuritaire qui prévaut dans les villes de Lubumbashi, Likasi et Kasumbalesa, le gouvernement provincial avait sommé les policiers et les éléments des FARDC qui font le gardiennage dans les carrières minières artisanales du Haut-Katanga de quitter ces sites. Ils avaient alors 48 heures pour exécuter cette décision.
Le conseil provincial de sécurité avait aussi invité les commandants des FARDC et de la police nationale ainsi que les autorités judiciaires à interpeller tous les militaires et policiers en situation irrégulière dans ces sites.
L’ONG Afriwatch qui salue cette mesure rappelait que malgré cette interdiction, les militaires et policiers y sont toujours visibles. Elle demande « qu’un suivi soit fait pour la bonne application de cette mesure ».