Le processus de levée de fonds pour la concrétisation du grand projet Tembo Power – consistant à ériger des sites hydroélectriques – est déjà très avancé sur le marché international. Confirmation faite à MINES.CD, M. John Nsana Kanyoni, Directeur Général de ce projet. Après des années d’activité durant lesquelles la société a identifié les opportunités et avancé aux niveaux foncier, technique et juridique, place maintenant à la phase de financement. Optimiste quant au financement de ce méga projet qui tend à produire jusqu’à 120 Mégawatts – 70 en hydro et 50 en solaire – John Nsana explique attendre aussi l’avis de l’autorité de régulation de l’électricité (ARE).
« Alors on est très avancé comme vous le savez, toute les études ont été déjà finalement terminée. Mais au-delà de ça, on voulait que notre projet soit un projet qui puisse être à même, comme on dit de lever des fonds des capitaux sur les marchés internationaux et en consultation avec le cabinet d’avocat avec lequel nous travaillons entendons aussi que l’autorité de régulation soit mise en place pour voir comment est-ce que on peut aller là-bas avec. Je suis heureux de vous dire que notre dossier est auprès de l’autorité de régulation. Propablement avant la fin de cette année on aura le droit de concession », confie John Nsana à MINES.CD.
Pour le Directeur Général de Tembo Power, ils vont investir dans 90 kilomètres de lignes de transmission de l’énergie. Et pour ce faire, Tembo Power va travailler « étroitement » avec la société nationale de l’électricité – SNEL – pour assurer le transport du courant électrique de Lubudi (siège d’exploitation, situé dans le Haut-Katanga) à Tenke, dans le Lualaba.
« Ce sera un grand projet, nous sommes en train de parler de 120 Mégawatts, on parle de 70 en hydros et 50 en solaires donc c’est un projet hybride comme on est en train de le dire. Ça sera aussi un projet qui sera très intéressant, pourquoi parce que il y a des investissements que nous sommes en train de considérer mettre en place, à travailler étroitement avec l’opérateur national qui est la SNEL sur les lignes de transmission entre Lubudi qui est notre siège d’exploitation et la station Tenke qui est dans le Lualaba. Donc on va investir à peu près dans 90 kilomètres de lignes de transmission qu’on doit mettre à un standard un peu qui est plus élevé ».
À la clé, 300 millions USD
Si les identités des soumissionnaires restent secrètes pour l’instant, John Nsana Kanyoni avoue que deux bailleurs de fonds dont un africain sont intéressés par le projet mais également quelques banques régionales. À la clé, un investissement de 300 millions USD est envisagé.
« Nous sommes en train de travailler pour le moment, je ne peux pas malheureusement donner beaucoup plus de détails. Mais je peux vous dire que nous avons déjà deux grands fonds d’investissement qui sont intéressants, un africain et un à l’extérieur. Nous travaillons aussi étroitement avec quelques banques régionales qui ont un intérêt particulier à mettre des tickets dessus et peut-être dans les mois qui viennent on pourra vous donner beaucoup plus d’informations. Nous sommes en train de penser à un investissement qui irait plus au moins à une fourchette de 300 millions de dollars ».
Le projet a été pris en charge par Aurecon en 2016. Ce consultant de renommée internationale a procédé par des études sur pièces en identifiant plusieurs sites. Il a ensuite effectué une descente sur le terrain dans la région de Lubudi dans la province du Lualaba pour une identification physique des sites et des études de pré-faisabilité. Ces dernières étant concluantes, Tembo Power a sollicité et obtenu l’accord du ministère de l’Energie pour entamer le développement des études de faisabilité du projet qui ont été approuvées en 2019 par les experts de tous les ministères concernés.
« Il y a cinq sites identifiés au commencement après l’étude de reconnaissance. Nous avons fusionné deux sites : Dikolongo et Kamatanga pour qu’ils soient plus économiques. Deux autres sites, Kawa et Kambudji, seront développés indépendamment. Le tout offre un portfolio de 66 mégawatts. Le dernier site s’appelle Kayo. Il sera développé en dernier lieu pour produire 7 mégawatts supplémentaires », expliquait en 2019, Bertrand Collet d’Aurecon.