Le Groupe d’action financière prévoit d’inscrire la République démocratique du Congo sur une liste de pays soumis à une surveillance accrue, a déclaré samedi le ministre des Communications du pays, Patrick Muyaya.
Le Congo, un important producteur de cobalt et de cuivre, figurera sur la soi-disant « liste grise » des pays déficients de l’organisme mondial de surveillance de la criminalité financière au plus tard le 21 octobre pour des lacunes dans l’éradication de la corruption financière, y compris le blanchiment d’argent et le financement anti-terroriste.
Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a déclaré vendredi que le Congo était « sous surveillance renforcée » par le Groupe d’action financière et a assuré les ministres qu’il suivrait ses recommandations.
En plus d’un examen approfondi par le groupe de travail, les pays figurant sur la liste grise risquent de porter atteinte à leur réputation, d’ajuster leurs notations, d’avoir des difficultés à obtenir des financements mondiaux et des coûts de transaction plus élevés, selon les experts.
Vingt-trois pays figurent sur la liste, dont le Mali, l’Ouganda, le Sénégal, le Burkina Faso et le Maroc.
Des responsables congolais sont invités à une réunion du groupe de travail en France du 18 au 21 octobre, selon une note envoyée le 30 septembre par le secrétariat général de la cellule congolaise de renseignement financier à Kazadi, qui a été vue par Reuters.
Le Groupe d’action financière « demandera une confirmation écrite du gouvernement de la RDC de son engagement politique de haut niveau à combler pleinement les lacunes stratégiques identifiées en mettant en œuvre ledit plan dans les délais convenus… de 2023 à 2025 », a-t-il déclaré.
Le Groupe d’action financière a été créé par les principales économies du Groupe des Sept pour protéger le système financier mondial.