La République Démocratique du Congo (RDC) exploite officiellement 1800 kilogrammes d’or par an en ituri, selon le rapport de groupe d’experts de Nations-Unies, publié le 8 janvier 2025.
Au premier trimestre, le Service d’Assistance et d’Encadrement Minière Artisanale et à Petite Échelle (SAEMAPE), ainsi que la coopérative des négociants d’or de l’Ituri ( COONORI), ont respectivement enregistré 17 kilogrammes et 24 kilogrammes d’or. Un écart qui se justifie par un accès limité aux sites miniers, majoritairement sous contrôle de groupes armés tels que CODECO-URDPC, le groupe Zaïre, ADCVI, et FRPI.
La RDC perd des millions USD par an.
Les experts de Nations-Unies ont également mis en exergue les activités minières illégales orchestrées par les groupes rebelles armés et les réseaux criminels. Selon eux, l’exploitation artisanale de l’or en Ituri génère au moins 140 millions de dollars américains (USD) qui échappant largement au contrôle de l’État. Cela crée un fossé entre les estimations officielles et les chiffres déclarés.
Dans la chefferie de Mambisa, dans le territoire de Djugu, le Commandant Baraka, figure influente du groupe Zaïre/ADCVI, contrôle plusieurs activités économiques, notamment l’extraction d’or, la collecte de taxes et les frais de point de contrôle. Toutes ces activités génèrent environ 1,6 millions USD par mois.
« Ces revenus sont blanchis à travers des investissements immobiliers et commerciaux à Mabanga, Iga-Barriere et Bunia», note les experts qui soulignent dans leur rapport que ces pratiques sont passibles de sanctions internationales, en vertu de la résolution 2293 (2016).
Pierre Kabakila