Les groupes armés multiplient les cas d’exploitation des enfants dans des carrés miniers dans le territoire d’Irumu, en Ituri. L’alerte a été donnée ce vendredi 13 décembre 2024 par une source de la société civile qui a requis l’anonymat.
« Les enfants sont enrôlés de gré ou de force dans le rang de ces miliciens. Ces enfants, sont utilisés dans l’exploitation des minerais. Ces enfants en âge scolaire sont contraints de participer aux activités militaires et minières dont sont bénéficiaires les groupes armés », a-t-elle dénoncée.
Ces groupes armés sont notamment FPIC, MAPI et CODECO qui sont fréquemment cités dans ces activités. Les sites miniers où sont exploités les enfants sont situés pour la plupart dans la chefferie de Babelepe.
« Nous assistons à une tragédie et l’État congolais ne fait absolument rien. C’est un danger que nous minimisons, mais c’est l’avenir de ces enfants qui est sacrifié, qui risque d’être une bombe à retardement. Ces groupes armés doivent être sanctionnés et ces enfants doivent quitter les sites miniers », a-t-elle précisé.
Plusieurs coopératives minières collaboreraient avec ces groupes armés dans cette fraude minière. Certains civils sont aussi utilisés dans cette mafia. Cette source appelle l’armée nationale à éviter des approches non militaires pour ne pas faciliter, ni tacitement, le pillage des ressources minières dans cette partie du pays.
Dans le territoire de Mambasa, cette même situation a aussi été décriée par une organization de la société civile locale. Au-moins 5 enfants sont enrôlés par jour, fait savoir Mungeni Imrani qui précise que ce système freine l’éducation de ces enfants. « Nous appelons les FARDC à mettre hors d’état de nuire ces miliciens et remettre ces enfants dans leurs familles respectives afin de leur permettre de continuer leur scolarité », déclare-t-il.
Azarias Mokonzi