Dans la province de l’Ituri, en République Démocratique du Congo, plusieurs puits d’or abandonnés dans le territoire de Djugu, plus précisément dans les communes de Mongwalu, Kanga, Nzebi, Poipo, Longwe et Basa, représentent une menace croissante pour les communautés locales.
Une tragédie qui s’est produite dernièrement dans la commune de Mongwalu, a été rapportée ce lundi 19 février 2024 à MINES.CD. En effet, trois personnes ont perdu la vie en tombant dans l’un de ces puits d’or abandonnés.
Selon des informations recueillies sur place, parmi les victimes, se trouvent une femme enceinte et son enfant qui se rendaient aux installations sanitaires juste à côté de leur habitation. Ils ont glissé et se sont noyés dans le puits rempli d’eau.
À en croire la même source, un voisin venu à la rescousse de cette femme et son enfant, est également tombé dans ce même puits, et est mort sur le coup.
Face à cette situation préoccupante, Baby Anecho qui est activiste de la société civile de Djugu, appelle le gouvernement à faire respecter le code minier qui exige aux exploitants de couvrir les puits béants après l’extraction des minerais. Il souligne également l’importance d’investir dans l’encadrement des orpailleurs par le service des mines et le Service d’encadrement et d’assistance Small scale mining (SAESCAM), afin de remblayer ces trous abandonnés.
« Il y a beaucoup de trous à ciel ouvert qui peuvent causer des morts. Que le service des mines et le Service d’encadrement et d’assistance Small scale mining (SAESCAM), n’ont qu’à encadrer les orpailleurs et remblayer les trous abandonnés », a souligné Baby Anecho.
Ces trous de 15 à 30 mètres de profondeur, proches des habitations sont couverts des herbes et sont remplis par les eaux des pluies et par celles qui jaillissent de la terre.
Par ailleurs, cet acteur de la société civile locale affirme que ces puits d’or constituent un danger permanent pour les riverains qui se rendent aux champs ou fuient les atrocités des groupes armés actifs dans ce milieu.