Au terme de trois jours d’intenses discussions entre les forces vives d’Aru et la société Kibali Gold Mine, les parties sont parvenues à une fumée blanche et convergent que seul l’État congolais est principalement responsable de financement et de l’exécution de l’axe routier Ofoo – Bholi, long de près de 110 kilomètres.
C’est ce qui ressort du communiqué sanctionnant la fin de cette bipartite à laquelle l’hôtel Executive Lodge de Bunia a servi de cadre réunissant d’une part la société civile Forces Vives d’Aru et la société Kibali Gold Mine, sous le parrainage du gouvernement provincial de l’Ituri.
Ces assises ayant donné lieu à une série des recommandations ont été consécutives aux revendications portées par la société civile Forces Vives d’Aru qui exigeaient de Kibali Gold Mine, une firme privée à vocation aurifère, l’asphaltage de l’axe routier Ofoo(Vura) – Bholi, une route d’intérêt national qui relie la province de l’Ituri à celle du Haut Uele.
Les parties prenantes (Forces Vives d’Aru et Kibali Gold Mine) à ces assises se sont également mis d’accord de mener des actions de plaidoyer auprès du gouvernement central pour obtenir la mise en place des mécanismes de financement en faveur de l’asphaltage de l’axe routier Ofoo-Bholi, renseigne le communiqué final des travaux lu par M. Issa Atsidri Traoré, coordonnateur de la société civile Forces Vives d’Aru.
La société Kibali Gold Mine ayant été dédouanée de toute obligation d’asphalter l’axe routier ci-haut mentionné [celà relevant de la responsabilité régalienne de l’État reconnue unanimement par les participants, ndlr], néanmoins elle devra participer aux financements et réalisations des projets sociaux en territoire d’Aru, dans la mesure de moyens disponibles, après identification de ces derniers en symbiose avec les communautés locales d’Aru par le biais de la société civile Forces Vives.
Les représentants des parties aux discussions ont également recommandé la descente en territoire d’Aru au mois de décembre prochain d’une équipe d’experts pour identifier et évaluer les impacts environnementaux éventuels suite à l’intensité de trafic de gros engins sur cet axe routier », a-t-on également appris de M. Issa Atsidri Traoré, coordonnateur de la société civile lors d’un briefing devant la presse de Bunia.
Désormais parties prenantes au développement communautaire en territoire d’Aru, la société civile Forces Vives et Kibali Gold Mine ont tout de même convenu de
l’exécution de bonne foi de toutes les recommandations issues de ces assises et le maintien de dialogue permanent pour la paix sociale par la mise en place d’une commission mixte de suivi et de l’exécution des recommandations, suivant un calendrier à convenir de commun accord.
En un mot comme à mille, seuls le bon sens et la logique ont vaincu.