Dans son dernier rapport publié récemment, le groupe d’experts des Nations unies sur la République démocratique du Congo a indiqué avoir recensé un total de 59 centres miniers sous contrôle des groupes armés Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) et Zaïre.
Dans ces sites miniers majoritairement detenus par la Coopérative pour le développement du Congo, hormis, l’exploitation minière, les éléments de ces groupes armés érigent des barrages routiers pour fixer des taxes illégales à la population et deviennent eux-mêmes selon les circonstances, des creuseurs. Suite à l’occupation de ces sites miniers par les éléments de la Coopérative pour le développement du Congo et du groupe Zaïre pendant toute une année, l’administration minière de l’Ituri s’est retrouvée dans l’impossibilité d’accéder à une grande partie des sites miniers du territoire de Djugu.
Dans le même registre, durant la période allant de juillet à septembre de l’année dernière, la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (MONUSCO) a répertorié une trentaine d’attaques perpétrées par les éléments de la Coopérative pour le développement du Congo et ceux du groupe Zaïre.
A cet effet, dans ces différents centres miniers sous occupation des groupes armés, l’or produit par ces derniers a été « majoritairement commercialisé sur place a des négociations de la ville de Bunia, chef-lieu de la province d’Ituri, ou parfois directement à d’autres acteurs économiques installés dans la même ville », rapportaient les experts des Nations unies.
Ces experts ont également révélé que la faction Coopérative pour le développement du Congo (CODECO)-Union des révolutionnaires pour la défense du peuple congolais (URDPC), a adressé une lettre dans laquelle, elle demandait à la Fédération des entreprises du Conngo (FEC) de leur verser une somme de cinq mille dollars américains, en guise de soutien à ce mouvement.
Cette pratique pourtant illicite et illégale a été confirmée par certains membres de la Fédération des entreprises du Congo évoluant dans le territoire de Djugu, qui ont d’ailleurs rapporté que « ces paiements sont devenus monnaie courante.
A titre de rappel, dans leur rapport les experts onusiens ont affirmé que la multiplication des attaques dans les différents sites miniers notamment ceux d’extraction d’or et aux environs, démontre noir sur blanc, « l’intérêt que les deux groupes armés accordent au secteur minier ».
Selon ce même document, il a été indiqué que la faction du groupe armée Coopérative pour le développement du Congo-Union des révolutionnaires pour la défense du peuple congolais, a installé ses bases depuis plus cinq mois dans la localité Jiba, située dans le territoire de Djugu en province de l’Ituri.
Il sied de noter qu’un total de cinq brigades de l’Union des révolutionnaires pour la défense du peuple congolais continuent d’opérer dans les territoires de Mahagi, Djugu ainsi qu’une partie d’Irumu.