Ivanhoe Mines, une société minière canadienne, et Trafigura, une société multinationale de négoce en matières premières, ont signé des accords de capacité réservée pour transporter du cuivre par chemin de fer depuis la République démocratique du Congo (RDC) jusqu’au port angolais de Lobito. L’annonce été faitea mercredi à CapTown, par Robert Friedland, le coprésident exécutif de la société minière canadienne en marge de la 30ème édition de Investing Mining Indaba.
À travers un communiqué, consulté par Mines.cd, la firme canadienne, exploitant les minerais en RDC, a fait savoir que « Kamoa-Kakula a signé une feuille de conditions décrivant les termes clés d’un accord de capacité réservée pour le transport des produits minéraux du complexe cuivreux de Kamoa-Kakula le long du corridor ferroviaire atlantique de Lobito.»
Ces accords, rapporte ce document, font de ces entreprises les premiers utilisateurs à long terme du corridor ferroviaire Lobito Atlantique, une initiative soutenue par le gouvernement américain dans le cadre de son ambition déclarée de défier la domination chinoise sur les matières premières critiques.
« Nous admirons le travail acharné du consortium Lobito Corridor et de Trafigura, en collaboration avec leurs partenaires en République Démocratique du Congo et en Angola, pour construire une nouvelle chaîne d’approvisionnement qui est en train de devenir rapidement l’une des routes commerciales les plus importantes pour le cuivre métallique vital au monde », a déclaré le fondateur et coprésident exécutif d’Ivanhoe Mines, Robert Friedland.
Un coût d’exportation plus compétitif
En effet, l’accord de capacité réservée, basé sur des conditions clés non contraignantes, permettra à Kamoa-Kakula, la mine de cuivre d’Ivanhoe Mines en RDC, de transporter entre 120.000 et 240.000 tonnes par an de concentré de cuivre et d’anodes blister le long du corridor de Lobito.
Selon le communiqué, l’accord, qui est d’une durée minimale de cinq ans, prévoit commencer le début de ces expéditions en 2025, avec une année d’accélération en 2024.
Plus encore, le transport par chemin de fer le long du corridor de Lobito devrait être moins cher que le transport par camion, qui est actuellement la principale méthode d’exportation du cuivre de la RDC. Cela permettra à Ivanhoe Mines de réduire ses coûts d’exploitation et d’améliorer sa compétitivité sur le marché mondial du cuivre, car, les routes d’exportation existantes, et les taux devraient encore diminuer à mesure que les volumes transportés le long de la ligne augmentent.
À ce sujet, Jeremy Weir, président exécutif et PDG du groupe Trafigura, se félicite de la signature de cet accord qui contribuera à augmenter les volumes sur le corridor et à en faire le principal lien de transport ferroviaire en Afrique subsaharienne.
« Nous sommes très heureux que Kamoa-Kakula d’Ivanhoe Mines soit devenu le premier client à signer un accord pour exporter des minéraux le long du corridor ferroviaire de Lobito.» s’est-il exprimé. « En tant que membre du consortium, Trafigura a également signé un accord pour une durée minimale de six ans, soutenant l’objectif du consortium d’augmenter les volumes sur le corridor afin qu’il devienne le principal lien de transport ferroviaire en Afrique subsaharienne.»