Depuis l’univers de la banque, en passant par la communication, me voici dans et finalement dans les mines… à Tantalex Lithium resources pour être précise. Voici mon premier récit sur mon immersion dans ce nouvel univers professionnel à Manono, sur les pas de feu mon père, géniteur, qui fut ingénieur des mines.
Kinshasa, le 1er février 2023. Départ pour Manono, dans le Tanganyika. A cet instant, je suis loin de me douter de la portée extraordinaire que cette expérience aura sur mon devenir.
Moi, fille d’une fratrie « d’enfants GECAMINES », entreprise mythique dont mon père fut le patron, pendant quelques années. Moi qui, ne m’intéressait que peu au secteur minier quand mon père, feu Ambroise Mbaka Kawaya d’heureuse mémoire, m’y conviait lors de nos conversations ; me voici émerveillée par les mines, la roche, les scories, et surtout, par la vie de ces hommes et femmes qui vouent leur existence à remuer la terre pour en extirper les minerais essentiels au fonctionnement de la société moderne, et à la vie de tout un pays.
Ma foi dans le projet Tantalex, et à sa volonté de devenir le plus grand producteur de lithium d’Afrique, tiendrait-elle donc sa genèse dans mon enfance ?
Moi, la citadine, l’accro à la vie cosmopolite des métropoles, l’habituée des salons et autres événements internationaux, je viens de troquer (sans broncher) mes talons pour des bottes de minier et m’apprête à arpenter les chemins escarpés de Manono. On échapperait donc pas à son destin ?
Entre la vie bruyante et trépidante des villes et le calme des localités rurales ou semi urbaines, le contraste est saisissant ! Grâce à l’excellent accueil du staff de Tantalex, mon appréhension (car il y en avait bien une) cède vite le pas à l’enthousiasme.
Notre Directeur général, Eric Allard, d’un abord facile, a été des plus accueillants avant mon départ pour MANONO. Avec son humour plutôt smart, Eric Gagnon, manager de l’Environnement, de la Bonne gouvernance et du Social, nouveau dans la boîte, comme moi, a aussi été d’un grand apport dans cette aventure. Yves Kabongo, devenu collègue mais au départ un frère, n’a pas fait partie du voyage mais a été pour beaucoup dans ce choix de me tourner vers les Mines. Car c’est grâce à une conversation conséquente lors d’un forum minier l’an dernier que j’ai pu me reconnecter directement avec les mines. Son énergie positive et encourageante semble m’accompagner. Et que dire de l’avenant et non moins serviable Hervé Kitolo, qui a fait en sorte que notre séjour soit le plus « hassle free » possible. Un grand merci à vous tous !
La mission d’une semaine à Manono commence au pas de charge. Aussitôt arrivés, nous avons pris possession de nos logements. Plus de peur que de mal – chambre individuelle et douche privative ! – et la « guest house » est certes rustique, pour pas dire vieille, mais son jardin verdoyant est une merveille. La chaleur du personnel de cette maison de passage a aussi compensé le côté spartiate de notre abri.
C’est avec le chef des géologues, Didier Kinyanga, que nous entamons le programme lors d’une première réunion. Avec un flegme des plus rassurants, Didier nous brosse l’historique du projet Tantalex et l’espoir que cela suscite dans le territoire de Manono. Je prends conscience des enjeux. Du défi que nous allons porter, ensemble, pour faire aboutir ce projet.
Tantalex est divisée en deux camps. Le principal est le pied à terre des géologues.
Au QG des géologues, on m’a expliqué le formidable travail d’exploration fait par l’équipe. Des notions comme maillage, ressources, réserves, échantillons de forage, remblais, tailings, résidus, graviers, rejets, gangue, scories, teneur de coupure, spodumène, pegmatite, etc., m’ont été distillées avec brio. L’école buissonnière à l’école de mon papa m’a rattrapée des années plus tard à grande vitesse ! Et en ces moments-là je sens une flame endormie se raviver.
En ma qualité de Responsable des relations publiques et de la communication du projet, je dois absolument être au courant, et dans les moindres détails, des arcanes de l’entreprise afin d’être la plus efficace possible.
Avec Dwaye, responsable des études environnementales, qui m’a exposé les défis écologiques du projet, j’ai eu le plaisir de constater que, non seulement, la prise de conscience « verte » est au rendez-vous, et j’ai pu également noter – cerise sur le gâteau – que Tantalex met l’humain au centre de ses préoccupations. Et cela se voit d’ailleurs, tant dans l’attitude épanouie et bienveillante des travailleurs, que dans la propreté et l’hygiène des locaux, indispensable pour garder les agents en bonne santé, ou encore dans la relation de confiance établie avec les populations locales pour une meilleure cohabitation.
Les leaders communautaires que je rencontrerai plus tard dans la semaine confirmeront ses dires. Du président de la société civile (Abbé Moise) au grand chef Luba, en passant par la presse, tous sont élogieux. Ils n’oublient pas les actions posées par le projet pour sauver les enfants lors de l’épidémie de rougeole, ou les deux campagnes d’opérations chirurgicales gratuites.
Vinrent ensuite les descentes sur sites. Entre la visite du site dit des « 11 collines » (réserves contenant du lithium), résidus de l’ancienne mine d’étain de GEOMINES avec sa vue imprenable et son incroyable silence ;
Ma deuxième visite, fut la descente à Lubule pour visiter le projet, TiTan (UNITED COMMINIERE), pour la production industrielle à grande échelle de coltan et d’étain, je me rends compte de la dimension exceptionnelle du projet. La route, en premier lieu, de 46 KM, tracée et construite par Tantalex pour relier la mine à l’usine afin d’être totalement indépendant, le camp de travailleurs intelligemment aménagé et permettant un gain de productivité pour les travailleurs qui bâtissent l’usine, le chantier, où j’ai vu des travailleurs motivés, dont la plupart, fils du terroir, conduisent des engins lourds, marque de la formation donnée localement.
TiTan, qui doit entrer en production en mai prochain, ne se donne pas de répit. Les va-et-vient des engins lourds transforment ce paysage sauvage en une vaste zone de production prête à accueillir l’usine, d’ores et déjà entreposée en kit, dans un entrepôt à Manono et qui n’attend qu’à être assemblée.
Il y a tellement à dire sur ce projet passionnant. Une chose est sûre : TANTALEX suscite beaucoup d’espoirs dans la population. La bonne perception de Tantalex est également partie des actions sociales bien avant la construction des infrastructures minières. Bien qu’en phase d’investissement, Tantalex a contribué largement à endiguer une épidémie de rougeole qui décimait les enfants de Manono, en plus des deux campagnes successives d’opérations chirurgicales gratuites en 2022. Avec ses deux filiales de Minocom et United Cominiere, TANTALEX est le seul projet avancé d’exploration et production industrielle de lithium et de coltan.
Ma plus grande satisfaction est d’ordre moral : c’est celle de voir un projet d’exploration et exploitation minier de qualité sur mes terres, un projet qui va soulager la population. Une population qui m’a touchée au cœur, qui m’a même émue par moment jusqu’aux larmes en voyant la détresse d‘enfants aux ventres ballonnés par la malnutrition. Nous n’avons d’ailleurs pas manqué de rappeler au nouvel administrateur, lors de notre première rencontre, l’impérieuse nécessité d’accompagner le développement économique, culturel et social des communautés et de partager les richesses créées.
Vibre enfin en moi, et vous l’aurez compris, la mémoire d’un père, que j’embrasse d’ici-bas, et qui, je pense, serait si heureux, de voir sa fille renouer le fil de l’histoire familiale, ici, à Manono.
Que vive Manono ! Que vive Tantalex et ses filiales, MINOCOM et United COMINIERE ! Que vive la RDC !
Lydia MBAKA, Communication and Public Relations Director