L’Initiative pour la Protection des Droits de l’Homme et la Réinsertion Sociale (IPDHOR) a dénoncé avec force les démolitions jugées arbitraires menées à Kolwezi par le Guichet Unique de Délivrance de Permis de Construire (GUPEC), dans une région minière.
Dans un communiqué reçu par Mines.cd, l’organisation relève que plusieurs habitations du village Kamakanga ont été rasées le 17 mai 2025, après un préavis de seulement 48 heures, en violation des textes nationaux et internationaux qui garantissent le droit de propriété.
Conséquence : des familles entières – enfants, personnes âgées, veuves et personnes vivant avec handicap – se retrouvent sans abri, sans solution de relogement ni indemnisation. IPDHOR parle de « violations systématiques des droits humains », dans une région hautement stratégique pour ses ressources minières.
L’organisation rappelle que ces pratiques bafouent l’article 34 de la Constitution ainsi que les arrêtés interministériels encadrant les démolitions. Elle formule trois recommandations urgentes : suspension immédiate des démolitions jusqu’au respect des normes légales ; création d’un fonds d’indemnisation équitable pour les victimes ; et l’ouverture d’une enquête indépendante sur les pratiques du GUPEC.
IPDHOR promet d’accompagner les victimes et de poursuivre la documentation de ces abus, appelant l’État congolais à assumer pleinement ses engagements en matière de droits humains.
Daniel Bawuna