Dans son rapport sur le programme « Global Challenge Program: Forests for Development, Climate, and Biodiversity » (GCP-F), la Banque mondiale appelle à des investissements massifs pour la préservation des forêts et la lutte contre la crise climatique.
Le document note qu’il faudrait mobiliser chaque année 536 milliards de dollars américains pour atteindre les objectifs de conservation, de biodiversité et de restauration de terres, soit quatre fois les investissements actuels. Suivant la même tendance, d’ici 2050, le montant devrait représenter un total de 8,4 trillions de dollars. En guise de quoi, la Banque mondiale souligne que les stratégies de conservation actuelles, bien que cruciales, ne suffisent plus à enrayer la déforestation et la dégradation des forêts.
Face au défis, le programme GCP-F propose donc une nouvelle approche : transformer les forêts en véritables « économies forestières » capables de générer des revenus, tout en contribuant à la préservation du climat, de la biodiversité, et au bien-être des populations locales.
Il sied de souligner qu’à ce jour, les forêts couvrent 31 % des terres de la planète et stockent environ 861 gigatonnes de CO₂, tout en soutenant la subsistance de 1,6 milliard de personnes. Cependant, la pression croissante due à l’agriculture et la faible gouvernance continue de causer des pertes importantes, avec 4,77 millions d’hectares de forêts détruits en 2022.
Pour l’institution, la réponse réside dans une approche intégrée impliquant les secteurs clés tels que l’agriculture, l’énergie et les infrastructures. Ainsi, en attirant les investissements privés et en renforçant la gouvernance, le GCP-F cherche à instaurer des chaînes de valeur forestières durables. Toutefois, rappellent des experts, des défis de taille subsistent, en particulier dans les pays où les risques politiques et économiques freinent les investissements.
Globalement, le rapport appelle à une mobilisation concertée de la communauté internationale pour transformer les forêts en piliers du développement durable, au bénéfice des populations locales et de la planète.
Flory Musiswa