La République démocratique du Congo veut consolider sa position de numéro un mondial dans la production de cobalt. L’industrie minière congolaise représente à elle seule près de 70% de la production mondiale de cobalt, c’est ce qui fait d’elle, leader sur le marché de production de cobalt. Le Congo possède également dans son sous-sol plus de 25 millions de tonnes de réserves de cobalt soit 2/3 de réserve mondiale.
Au courant de la semaine dernière, le ministre des finances cogolais, avait dévoilé quelques stratégies du gouvernement sur la question de la consolidation du leadership congolais dans la production de cobalt. D’après ce ministre, diversifier l’économie est la stratégie minière qu’a opté le gouvernement, cela permettra d’apporter une valeur ajoutée à cette économie.
« Nous sommes en train de construire la plus grande usine de raffinage de cobalt du monde. Elle va nous permettre d’accroître jusqu’à 40% la valeur du cobalt exporté. C’est en train de se faire », avait déclaré le ministre des finances Nicolas Kazadi.
Nicolas Kazadi a également fait savoir que le composant du cobalt est très utilisé dans la fabrication des batteries et dans les technologies vertes.
« En plus de cela, nous avons le projet de production des composants des batteries. Ça va être un élément qui va changer notre économique », a-t-il fait savoir.
La RDC entend ainsi vendre non seulement le cobalt en brut mais également d’autres produits résultants de ce minerai tant stratégique.
« Si les cours du cobalt baissent, nous n’allons pas le subir de manière dramatique. Nous ne vendrons pas que du cobalt. Nous vendrons du savoir-faire. Nous vendrons de la valeur ajoutée, le produit fini. C’est cela préparé l’avenir. C’est cela faire en sorte que nous soyons plus résiliant », a indiqué Nicolas Kazadi.
Par ailleurs, la RDC possède d’importantes réserves d’autres minéraux stratégiques à part le cobalt, tels que le lithium, le manganèse, le graphite et le cuivre, ce qui lui donne la capacité de former une solide chaîne de valeur pour les batteries, les véhicules électriques et les énergies renouvelables.
Le Fonds Monétaire International avait fait étalage de quelques problématiques qui gangrènent la RDC. Ces problématiques doivent être impérativement résolues avant de penser au développement sur toutes les lignes.
« Il est indispensable de poursuivre les réformes structurelles et de renforcer le cadre d’action publique, y compris la gestion des richesses naturelles, pour promouvoir une croissance inclusive durable et plus vigoureuse, car la transition énergétique mondiale constitue une opportunité de développement pour le pays. Les administrateurs encouragent à poursuivre les efforts visant à améliorer la transparence du secteur minier, notamment par la publication rapide des contrats, par le renforcement des dispositifs de lutte contre la corruption, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, et par l’amélioration de la gouvernance afin de soutenir le développement du secteur privé, la diversification et la compétitivité de l’économie », disait en juin le FMI.
Au delà des minéraux, le pays a aussi la diversification de l’économie, plus spécifiquement dans le secteur agricole.
« Les dépenses du secteur agricole représentaient 1% du budget en 2018. Aujourd’hui, elles sont en 10% », a révélé Nicolas Kazadi.
La réalisation de ces projets tient à la résolution des problèmes aux quels est confronté le pays actuellement, à savoir les déficits énergétique et des routes.