Le Gouvernement congolais a instruit l’autorité de Régulation du secteur de l’électricité (ARE) d’octroyer un certificat de conformité définitif à la centrale hydroélectrique de Busanga, dans le cadre du Projet SYCOHYDRO, au Lualaba. C’est le Ministre des Ressources hydrauliques et électricité, qui l’a fait savoir, au cours de la seizième réunion du Conseil des ministres à Kinshasa, le weekend dernier.
«Au regard du différend qui opposait l’Autorité de Régulation du secteur de l’Electricité (ARE) à SYCOHYDRO au sujet de la délivrance du Certificat de conformité de la Centrale Hydro-électrique de Busanga, le Ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité a sollicité auprès du Gouvernement d’instruire à ce Régulateur d’octroyer un Certificat de conformité définitif conformément à la loi et de ne percevoir aucune taxe indue à cet effet », a souligné le compte-rendu de cette réunion.
D’après Teddy Lwamba, Ministre des Ressources hydrauliques et électricité, cette décision devra permettre à SYCOHYDRO de mettre en exécution le Plan de développement de la centrale, dont la capacité est de 240 mégawatts. Ce projet promet notamment de lutter contre le déficit énergétique dans le secteur minier afin de permettre aux entreprises extractives d’augmenter leur production dans le pays.
La même source renseigne également qu’un séminaire de renforcement de capacités sera organisé au profit des animateurs de l’ARE pour leur permettre de s’enrichir de l’expérience des autres régulateurs sur le règlement des différends. Le Ministre des Ressources hydrauliques, ajoute le compte-rendu, a proposé « au Gouvernement de mettre à disposition les fonds nécessaires pour favoriser le bon fonctionnement ».
En RDC, malgré d’énormes potentiels pour le secteur énergétique, le pays peine à satisfaire les besoins des grands industriels tels des miniers, qui en sont malheureusement réduit à importer de l’électricité pour le fonctionnement de leurs activités. Pour la seule province du Haut-Katanga par exemple, le déficit dans ce secteur est autour de 1000 mégawatts, rappelle-t-on.
Saïbe Kabila