La République Démocratique du Congo a connu un premier trimestre 2024 marqué par une production aurifère robuste. Selon les données officielles du ministère des Mines, le pays a extrait 6 462,61 kilogrammes d’or durant cette période. Cette performance est principalement due à la contribution majeure de Kibali Gold, dont les activités représentent près de la totalité de la production industrielle.
Les exportations d’or ont également été soutenues, atteignant 6 780,75 kilogrammes et générant des revenus de plus de 324 millions de dollars. Cette dynamique positive s’explique par la demande mondiale soutenue pour l’or, considéré comme une valeur refuge en période d’incertitude économique. Il est à noter que la production artisanale, bien que moins importante en volume, contribue de manière significative aux revenus d’exportation, témoignant de l’importance de ce secteur dans l’économie locale.
L’analyse des données mensuelles révèle une croissance régulière des exportations au cours du premier trimestre. Cette tendance s’explique en partie par l’amélioration du climat des affaires dans le secteur minier et par les investissements continus des entreprises opérant en RDC. Néanmoins, la forte dépendance de la production aurifère congolaise vis-à-vis de Kibali Gold soulève des questions quant à la vulnérabilité du secteur face à d’éventuels chocs externes.
Il sied de dire que le secteur aurifère congolais a connu un excellent début d’année 2024, porté par la performance de Kibali Gold. Toutefois, pour assurer la durabilité de cette croissance, il est essentiel de diversifier les sources de production, de renforcer la gouvernance dans le secteur minier et de promouvoir une exploitation responsable des ressources naturelles. Cela permettra à la RDC de tirer pleinement parti de son potentiel aurifère et de contribuer au développement économique du pays.
Pierre Kabakila