Depuis la suspension d’exploitation de Boss Mining – une entreprise minière spécialisée dans la production du cobalt concentré et de cathode de cuivre – accusé d’avoir causé « des dégâts environnementaux et pertes en vies humaines », les activités économiques du village de Kakanda situé dans la province du Lualaba, tournent désormais au ralenti.
Suspendue par la ministre des Mines, Antoinette N’Samba Kalambayi, pour une durée de trois mois, la société minière était tenue responsable des inondations provoquées par ses activités qui ont causé la mort de huit personnes, ainsi que la destruction de centaines de maisons, laissant au passage plus de 300 personnes sans abri dans trois quartiers de Kakanda.
D’après le coordonnateur de la société civile locale, Ben Kabajika, qui s’est confié à la Radio France Internationale (RFI), le coût de l’eau et de l’électricité était prise en charge par l’entreprise pour permettre d’alléger la vie de la population qui risque de devenir « une charge de plus pour cette dernière, notamment dans le domaine de l’éducation où faute des moyens, plusieurs parents n’arrivent pas à envoyer leurs enfants à l’école ».
Il a également précisé que le phénomène d’enfants mineurs commencent à prendre de l’ampleur ainsi que le pouvoir d’achat baisse sensiblement, car Kakanda vit grâce à la présence de la société.
La situation actuelle ne fait pas également le bonheur des employés de Boss Mining qui craignent que l’entreprise ferme définitivement ses portes. Employant plus de 3.000 travailleurs, l’entreprise est également dubitative quant à l’avenir de ses employés car il devient de plus en plus « hypothétique ».