La République Démocratique du Congo (RDC), riche en ressources minières, assiste impuissante à un pillage organisé dans le Lualaba où des exploitants chinois creusent illégalement sous la protection de soldats congolais, a-t-on appris des sources concordantes.
Dans la concession de CHEMAF, entreprise minière légalement établie depuis 2010, ces « envahisseurs » étrangers, sans documents ni autorisation, ont érigé un véritable bastion, rendant la zone inaccessible même aux autorités publiques, note une source qui a requis l’anonymat.
Au village de Dianda, dans le territoire de Mutshatsha, une barrière de fortune en bambous bloque toute tentative d’accès. « Les militaires empêchent même les représentants de CHEMAF d’approcher. On se demande d’où vient cette protection accordée aux chinois, alors qu’ils exploitent illégalement nos ressources », dénonce Maître Pascal Kabasele, avocat-conseil de CHEMAF.
Pour rappel, cela fait maintenant trois mois que des dizaines de camions quittent quotidiennement la concession, chargés de minerais, illustrant l’ampleur de ce pillage. Cette exploitation clandestine saigne la RDC de ses richesses et prive l’État de revenus fiscaux cruciaux, tandis que les habitants locaux, autrefois employés par CHEMAF, voient leurs emplois disparaître.
Contrairement à CHEMAF qui respecte ses obligations sociales, les exploitants illégaux n’apportent aucun soutien aux communautés. Pollution, insécurité, et psychose sont désormais le quotidien des résidents, explique un habitant.
CHEMAF, malgré plusieurs recours juridiques, est confrontée à un blocage judiciaire inexplicable. Pourtant, l’entreprise dit garder espoir, s’appuyant sur l’État de droit défendu par le Président Félix Tshisekedi et le Ministre de la Justice Constant Mutamba. Mais chaque jour d’inaction renforce la perte de contrôle de la RDC sur ses propres ressources, parfois en complicité avec des éléments de l’armée congolaise.