L’ONG internationale African resources watch (AFREWATCH) a publié un nouveau rapport sur la pollution de l’usine à chaud de l’entreprise minière Tenke Fungurume Mining (TFM). Dans ses nouvelles conclusions parvenues à la rédaction de MINES.CD fin novembre, l’ONG a pour une fois encore pointé l’usine à chaud du TFM d’être à la base de pollution du village de Kabombwa dans la province du Lualaba.
À en croire ce rapport, selon les résultats des examens médicaux réalisés par des experts à l’initiative des autorités communale de Fungurume et de l’entreprise minière TFM, la source de calvaires que vivent la population de Kabombwa proviendrait plutôt de « maladies cutanées » et non de la pollution de l’usine à chaud du TFM.
« Selon les résultats des examens réalisés par des experts (médecins et autres domaines) sur demande de l’entreprise TFM et de l’autorité communale de Fungurume en vue de mettre fin aux spéculations, il s’agit des maladies cutanées suivantes : scarbiose( galle vulgaire), pyodermite et plurigo dont l’origine, d’après les médecins, serait liée à une hygiène de base défectueuse causée notamment, par le manque d’accès à l’eau propre, d’assainissement et d’hygiène personnelle. », lit-on dans ce rapport.
Mais, toujours dans ce rapport, AFREWATCH fait remarquer que « la période d’apparition des maladies précitées coïncide avec celle de l’implantation et de l’exploitation de l’usine à chaux de TFM. D’après deux leaders communautaires du village Kabombwa qui ont requis l’anonymat9, pareilles maladies ne s’étaient jamais manifestées dans ce village avant l’installation de cette usine. Pour eux et les autres membres de la communauté, « c’est l’exploitation de la chaux par TFM dans cette zone qui serait la cause de tous ces problèmes de santé dont nous souffrons atrocement ».
Dans la même suite, une autre enquête effectuée par la commission des experts du Centre de recherche en agro-alimentaire (CRAA), de l’office congolais de contrôle (OCC) et l’université de Lubumbashi a confirmé à AFREWATCH la thèse des communautés sur la pollution de l’air.
« Le rapport synthèse sur les impacts de l’usine à chaux de TFM sur la communauté locale émanant de la commission des experts du centres de recherche Agro-alimentaire (CRAA), de l’office congolais de contrôle (OCC) et de l’université de Lubumbashi ( laboratoire d’analyses environnementales et service dermatologique des cliniques universitaires), confirme dans ses conclusions, d’une part, la pollution de l’air sur base de la présence des concentrations de PM10 comprises entre 53 et 56 ug/m3 alors que le seuil fixé par L’OMS est de 50 ug/m3 et d’autre part, les teneurs très élevées en alcalin et en calcium dans les échantillons de sédiments de la rivière, qui proviendrait d’après ses experts, du drainage des eaux résiduelles chargées de la chaux et versées dans les milieux aquatiques sans traitement préalable », ont-ils insisté.
L’intégralité de la réponse de TFM après la publication du premier rapport
Fungurume, 6 septembre 2022. C’est avec consternation que nous avons pris connaissance des accusations fortuites de pollution portées contre nous par l’ONG internationale Southern African Resource Wacht (SARW) et relayées par Mines.cd. La communauté de Kabombwa dont il est question et TFM ont conjointement et en toute maturité adopté une approche constructive.
En effet, sous l’égide de l’autorité provinciale, les parties concernées se sont maintes fois retrouvées autour d’une table afin de trouver une solution à cette question. Ces réunions avaient lieu dans un cadre mis en place par l’autorité provinciale. Il s’agit de la commission ad hoc sur le dossier Kabombwa.
Celle-ci a pour mission de trouver des solutions pratiques visant à clore le dossier dans la paix et la concorde à la satisfaction de toutes les parties. Cette commission inclut toutes les tendances, à savoir des représentants de la province du Lualaba, de la société civile locale, de la communauté de Kabombwa, de la commune de Fungurume et de TFM. S’il faut répondre à cette accusation de pollution, nous aimerions référer Mines.cd aux conclusions de l’enquête menée par les quatre laboratoires scientifiques, y compris l’ONG SARW et un expert dermatologue, invités par la communauté de Kabombwa.
Ces conclusions rapportent clairement qu’il n’y a pas pollution, qu’il n’y a pas non plus de lien de causalité entre les opérations de TFM et l’apparition des maladies de la peau identifiées dans le village. Toutefois, dans le cadre purement humanitaire, TFM a organisé la prise en charge médicale des cas avérés. Point n’est besoin de rappeler que TFM est certifié ISO 14001 depuis 2013, et nous sommes la première entreprise à acquérir cette certification dans le pays.
Cette certification est délivrée au terme des audits environnementaux périodiques rigoureux, et nous nous employons à la conserver. Et cela implique de la responsabilité face à nous-même, face à la communauté et au pays, et face à l’humanité dans sa totalité. Toutes nos opérations d’exploitation sont entreprises selon des pratiques respectueuses de l’environnement et des réalités sociales locales.
Notre service en charge de la gestion environnementale veille rigoureusement aux paramètres environnementaux, notamment relatifs à l’eau, l’air, le sol et beaucoup d’autres. Cette pratique est en cours depuis l’installation de nos opérations dans la concession. Cela est motivé par notre engagement à demeurer un bon voisin avec les communautés hôtes, à répondre de manière consciencieuse à notre devoir de responsabilité sociétale et à démontrer notre citoyenneté fiscale exemplaire. TFM se réserve le droit de poursuivre auprès des instances judiciaires tout auteur de diffamations à son égard.
Emmanuel Lufiauluisu