Le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani, a officiellement lancé, ce mardi 9 septembre 2025 à Lubumbashi, un atelier spécial de haut niveau consacré aux enjeux cruciaux du secteur extractif, à savoir : la dotation minimale de 0,3 % du chiffre d’affaires des entreprises minières, la mise en œuvre des cahiers des charges sociaux, et l’envahissement croissant des concessions industrielles par les exploitants artisanaux.
Organisé conjointement par la Chambre des Mines de la FEC, l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE-RDC) et le Cadre de Dialogue pour les Investissements Durables au Katanga (IDAK), cet atelier se tiendra sur quatre jours, du 9 au 12 septembre 2025, à l’Espace Muswil.
« Transparence, justice sociale et sécurité »
Dans son allocution d’ouverture, Jacquemain Shabani a insisté sur la nécessité d’une gouvernance responsable :
« Il s’impose à nous de mettre en place une politique articulée autour de la transparence, de la justice sociale et de la sécurité », a-t-il déclaré.
Une synergie multisectorielle
La Chambre des Mines, par la voix de son président Kassongo Bin Nassor, a salué « une dynamique salutaire » qui devrait aboutir à des mécanismes clairs de gouvernance locale et à une meilleure redistribution des richesses.
De son côté, le gouverneur intérimaire du Haut-Katanga, Martin Kazembe Shula, a appelé à une synergie renforcée entre institutions, entreprises et communautés locales, afin de restaurer la confiance et réduire les tensions sociales.
Des débats de fond
La première journée a été marquée par deux panels de haut niveau :
l’un consacré aux conflits liés à l’envahissement des périmètres industriels; l’autre centré sur la responsabilité sociétale des entreprises.
L’ITIE-RDC, qui assure la modération des échanges par son coordonnateur national Jean-Jacques Kayembe, espère que ces assises aboutiront à une feuille de route pragmatique et assortie d’engagements chiffrés, pour améliorer la redevabilité, renforcer la transparence et promouvoir une cohabitation apaisée entre exploitation artisanale et industrielle.
Junior Ngandu